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Culture

Travaux d’intérêt éducatif pour les mineurs : la polémique de la politique judiciaire

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Les mesures pour la justice pénale des mineurs : des professionnels sceptiques

Annonces gouvernementales

Le discours de politique générale du Premier Ministre, Gabriel Attal, tenu devant l’Assemblée nationale le mardi 30 janvier, a soulevé des inquiétudes parmi les professionnels de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ). Les annonces portant sur la prise en charge de la délinquance juvénile, particulièrement la mise en place de « travaux d’intérêt éducatif » pour les mineurs de moins de 16 ans, ont suscité des réactions mitigées.

Concrètement, il s’agit de créer des mesures similaires aux travaux d’intérêt général, déjà applicables aux plus de 16 ans. Selon les informations du Parisien, ces travaux d’intérêt éducatif concerneront les jeunes de 13 à 16 ans. Ils consisteront en un suivi éducatif, comprenant des enseignements et une sensibilisation aux questions de justice et de civisme, ainsi que des modules de formation, et seront effectués auprès d’associations ou de collectivités locales.

Réactions des professionnels

Suite à ces annonces, des voix se sont élevées au sein de la PJJ pour exprimer des réserves. Josselin Valdenaire, éducateur et secrétaire général de la CGT PJJ, a critiqué ces mesures qualifiées de réactionnaires et purement médiatiques. Il a souligné une nette préférence pour la primauté de l’éducatif sur le répressif, regrettant que les annonces gouvernementales des dernières années se concentrent principalement sur des mesures répressives ou sécuritaires.

Eric Achard, Secrétaire fédéral de la CFDT justice et éducateur de formation, a corroboré ces doutes en qualifiant ces annonces d’effet d’annonce et de réinvention de l’eau chaude. Il a notamment fait référence au module de réparation pénale, déjà en vigueur, qui permet une réparation à l’égard des victimes ou dans l’intérêt de la collectivité pour les mineurs de moins de seize ans.

En ce qui concerne la « responsabilisation » des parents, une autre annonce gouvernementale concernant la création de « travaux d’intérêt général pour les parents défaillants » a également été critiquée. Les déclarations du Garde des Sceaux, Éric Dupont-Moretti, sur la distinction entre les parents « défaillants » et ceux « dépassés par les événements » ont été jugées déconnectées de la réalité par Josselin Valdenaire.

Critiques et demande de moyens

Au-delà des annonces gouvernementales, les professionnels de la PJJ ont mis en avant la nécessité de prendre en considération le manque de moyens. Ils ont souligné que 2 800 mesures sont en attente de prise en charge en raison d’un manque de personnel. Depuis l’entrée en vigueur du code de la justice pénale des mineurs en 2021, les tâches administratives se sont multipliées pour les agents de la PJJ, réduisant ainsi le temps passé auprès des jeunes pris en charge sans augmentation des effectifs.

Josselin Valdenaire a également mis en exergue le changement des aspirations professionnelles au sein de la PJJ, dénonçant le fait d’être désormais davantage orienté vers le contrôle et la probation, au détriment de l’éducatif.

Ces critiques, émanant de professionnels directement impliqués dans la prise en charge des mineurs délinquants, soulignent des préoccupations essentielles concernant les mesures et les orientations actuelles en matière de justice pénale des mineurs.

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Culture

Enquête sur une affiche discriminatoire à Davos

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Affiche discriminatoire à Davos : Enquête ouverte pour discrimination et incitation à la haine

Enquête ouverte par la police suisse

La police suisse a annoncé l’ouverture d’une enquête pour soupçon de “discrimination et incitation à la haine” après qu’un hôtel-restaurant d’altitude à Davos a refusé de louer du matériel de sport d’hiver à des touristes juifs. Il s’agit de l’hôtel-restaurant d’altitude Pischa, sur l’un des domaines skiables de Davos. Selon le journal 20 Minutes, l’établissement aurait affiché un écriteau en hébreu indiquant qu’ils ne louaient plus leurs luges et raquettes de neige aux clients juifs.

Réaction des responsables de l’établissement

Les responsables de l’établissement n’ont pas répondu immédiatement aux sollicitations de l’AFP. Cependant, ils ont tenté de justifier leur décision en évoquant le fait que les clients juifs abandonnaient souvent le matériel sur les pistes, les obligeant à le récupérer, s’ils le trouvaient. Dans une vidéo publiée par le quotidien Blick, le gérant, Ruedi Pfiffner, s’est excusé et a parlé d’une formulation maladroite. Il a affirmé être prêt à discuter avec les personnes concernées et a nié toute forme d’antisémitisme.

Réactions des organisations

Réagissant à cet incident, le secrétaire général de la Fédération suisse des communautés israélites, Jonathan Kreutner, a déclaré que “l’affiche est incontestablement discriminatoire”. Il a souligné qu’un groupe entier de clients était étiqueté de manière collective en raison de son apparence et de son origine. De son côté, la Fondation contre le racisme et l’antisémitisme, basée à Zurich, a qualifié les faits de “grave discrimination antisémite”.

Contexte

Ce n’est pas la première fois qu’un tel incident se produit dans la région de Davos en Suisse, très prisée par les touristes juifs ultraorthodoxes, été comme hiver. Cette affaire soulève une fois de plus la question de la discrimination et de l’antisémitisme dans le pays, mettant en lumière la nécessité de lutter contre de tels comportements.

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Culture

Vente aux enchères historique de menus impériaux et présidentiels par Christophe Marguin

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Vente aux enchères de menus historiques : Christophe Marguin met en lumière l’art de la gastronomie et de la diplomatie

Une collection d’exception mise en vente à Paris

Le 31 mai 2024 restera une date marquante pour les amateurs d’histoire gastronomique. Une vente aux enchères exceptionnelle regroupant plus de 4 000 menus impériaux, présidentiels et royaux, provenant de la collection prestigieuse du chef lyonnais Christophe Marguin, aura lieu à Paris. Cette collection, riche de près de 40 ans d’acquisitions, offre un voyage culinaire à travers différentes époques et grandes figures de l’histoire de France.

Des menus d’une valeur historique inestimable

Certains de ces menus remontent jusqu’à l’année 1868, offrant ainsi un aperçu des mets servis à la table de Napoléon III. À titre d’exemple, le menu du 1er juin 1961, jour de la réception du couple Kennedy par Charles de Gaulle à Versailles, figurera parmi ceux proposés à la vente. Ces documents authentiques témoignent non seulement de l’évolution de la gastronomie et des mœurs, mais également de l’art de la diplomatie à travers la cuisine.

Parmi les lots les plus remarquables, on retrouve les repas du cinquantenaire du débarquement ou encore celui de la réception du couple Sarkozy par la reine Élisabeth II en 2008. Chaque menu raconte une histoire, mettant en lumière les protocoles et les subtilités de l’accueil des personnalités politiques et royales à travers les âges.

Estimation et organisation de la vente

Selon les estimations de Virginie Vernier, directrice du bureau lyonnais de la Maison de vente aux enchères Millon, la valeur totale de la collection avoisine entre 100 000 et 150 000 euros. Les menus les plus anciens, datant de l’époque de Napoléon III, seront mis aux enchères à des prix allant de 1 000 à 1 500 euros par lot.

Christophe Marguin, président des Toques Blanches Lyonnaises et collectionneur passionné, se réjouit de voir sa collection prendre un nouvel envol, offrant ainsi la possibilité à des amateurs de gastronomie et d’histoire d’acquérir une part de ce patrimoine unique.

L’art de la gastronomie à l’honneur lors de dîners exceptionnels

En amont de la vente aux enchères, deux dîners d’exception seront organisés pour permettre aux passionnés de vivre une expérience culinaire inoubliable. Mathieu Viannay, chef du restaurant La Mère Brazier à Lyon, et Frédéric Vardon, chef du restaurant Le 39 V à Paris, se joindront à cette célébration gastronomique.

Le 21 mars, Mathieu Viannay recréera le menu servi au président américain John Fitzgerald Kennedy en 1961 au château de Versailles. Les convives auront l’opportunité de savourer ce repas historique, vins inclus, pour un montant approximatif de 250 euros par personne. Ces dîners promettent d’allier élégance, raffinement et découverte des saveurs d’autrefois.

À travers cette initiative unique, Christophe Marguin et ses partenaires célèbrent l’art de la gastronomie et l’importance de la table dans l’histoire et la diplomatie, offrant ainsi aux passionnés une plongée au cœur des grandes occasions qui ont marqué la vie politique et royale française.

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Culture

Netflix dévoile la bande-annonce de “Scoop” : le film sur le prince Andrew

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Une nouvelle fiction Netflix sur la famille royale britannique

Un nouveau film inspiré par des événements réels

Une nouvelle production originale de Netflix, intitulée “Scoop”, plonge dans les coulisses de l’interview controversée du prince Andrew, duc d’York, diffusée sur la BBC en 2019. Cette fiction, prévue pour le 5 avril prochain, se base sur des faits réels entourant son implication dans l’affaire Epstein.

Le prince Andrew et l’interview de Newsnight

Le prince Andrew, campé à l’écran par l’acteur britannique Rufus Sewell, a été au cœur de l’interview choc accordée à l’émission Newsnight. Cette interview, menée par la journaliste Emily Maitlis (jouée par Gillian Anderson), a suscité de vives réactions en raison des réponses peu convaincantes du prince sur ses liens avec Jeffrey Epstein.

La réalisatrice Sam McAlister, à travers ses mémoires, a fourni une perspective interne sur cet événement qui a choqué le public. Son personnage est interprété par Billie Piper avec une direction artistique signée par Philip Martin, connu pour son travail sur la série à succès “The Crown”.

Les conséquences de l’interview

L’interview a eu des répercussions majeures sur la famille royale britannique. Suite à la diffusion de cet échange télévisé, le prince Andrew a été contraint de se retirer de la vie publique et des réseaux sociaux. La reine Elizabeth II a révoqué ses titres militaires dans une tentative de maîtriser le scandale et de protéger la réputation de la monarchie.

La résolution de l’affaire avec Virginia Giuffre

En février 2022, le prince Andrew a conclu un accord financier avec Virginia Giuffre, une femme de 38 ans qui l’avait accusé d’abus sexuels remontant à 2001, quand elle avait 17 ans, dans le cadre de l’affaire Epstein. Cet accord a permis de clore cette affaire qui avait pesé lourdement sur la famille royale et l’image du prince.

Une fiction inspirée par des événements réels

“Scoop” promet de plonger les spectateurs au cœur de ces événements marquants et controversés. En s’inspirant de faits réels, la série explore les dessous de l’affaire Epstein et les conséquences de cette affaire sur le prince Andrew et la monarchie britannique. Avec une distribution talentueuse et une équipe de production expérimentée, le film s’annonce comme un récit captivant et troublant.

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