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Attentat d’Arras : le terroriste vise le professeur de français

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Attentat d’Arras : Mohammed Mogouchkov revendique l’attaque ciblant un professeur de français

Contexte de l’attentat

Lors des interrogatoires menés en novembre et janvier derniers, Mohammed Mogouchkov, l’assaillant responsable de l’attentat d’Arras (Pas-de-Calais) survenu le 13 octobre 2023, a expliqué avoir délibérément ciblé le professeur de lettres Dominique Bernard.

Mohammed Mogouchkov a déclaré avoir choisi intentionnellement sa cible pour s’attaquer au symbole de “l’amour” de la France, comme il l’a avancé lors des entretiens avec la juge d’instruction. Selon ses dires, le choix de Dominique Bernard, enseignant la langue française, était motivé par le fait que le français est une matière à travers laquelle sont transmises la passion, l’amour et l’attachement aux valeurs républicaines, démocratiques et des droits de l’homme.

Ainsi, bien que des témoins aient initialement déclaré que l’assaillant semblait chercher le proviseur de l’établissement ou le professeur d’histoire, Mohammed Mogouchkov a confirmé avoir délibérément visé son ancien professeur de français pour les valeurs qu’il représentait.

Planification de l’attaque

L’assaillant a détaillé devant la juge d’instruction que son attaque était minutieusement préparée une à trois semaines à l’avance. Il a soigneusement choisi le jour de l’attaque, un vendredi, pour sa symbolique dans la religion musulmane. De même, il a procédé à des repérages les vendredis précédents, a acheté deux couteaux pliants, et a décidé d’agir un vendredi, jour symbolique dans l’islam. Il a également souligné que les moyens utilisés, le jour choisi, l’emplacement et sa cible étaient tous intentionnels.

Cependant, il a ajouté que les événements survenus juste après le “premier coup de couteau” à Dominique Bernard étaient improvisés.

Au cours de l’interrogatoire du 12 janvier, Mohammed Mogouchkov a précisé qu’il avait refusé de tuer les trois autres personnes qu’il avait blessées, exprimant une sorte de pitié à les voir mourir ou être tuées dans un état de mécréance. Il a également affirmé avoir ressenti plutôt “l’envie” de les pousser à croire en leur parlant. Par ailleurs, il a tenu à souligner qu’il n’avait jamais eu l’intention de viser une femme.

Implications familiales et judiciaires

Lors de ces entretiens, l’avocat de Mohammed Mogouchkov n’a pas souhaité commenter les déclarations de son client. Par ailleurs, le jeune frère et le cousin de l’assaillant, également mis en examen, ont été interrogés respectivement en novembre et en décembre.

Les éléments recueillis laissent à penser que le frère de l’assaillant, âgé de 16 ans, aurait pu jouer un rôle de complicité dans cet attentat. Les enquêteurs se basent notamment sur une conversation où le frère répond aux questions de Mohammed sur le maniement des couteaux. Ce dernier a confié aux enquêteurs qu’il a une passion pour les armes et les vidéos violentes.

Au matin de l’attentat, le cousin et le frère se sont rencontrés pour réfléchir à qui informer de la situation. Ils ont évoqué l’idée de prévenir leur père, le seul à même de rappeler Mohammed à l’ordre. Leur père, fiché S pour radicalisation islamiste, a été expulsé de France en 2018 vers la Russie, où il est resté pendant un an. Il a depuis condamné publiquement les actes de son fils.

La famille de l’assaillant est également sous le feu des projecteurs. Le frère aîné de Mohammed, Movsar, est actuellement en détention pour n’avoir pas dénoncé un projet d’attentat aux abords de l’Élysée. Cependant, à ce stade, il n’est pas poursuivi pour l’attentat d’Arras.

La mère de Mohammed Mogouchkov a demandé à se constituer partie civile, estimant être une victime collatérale de l’attaque. Sa plus jeune fille a été placée en foyer suite à ces événements.

L’entourage de l’assaillant continue de préoccuper les enquêteurs, notamment suite à la découverte de plusieurs armes dans la cave du domicile familial.

Démenti de l’assaillant

Malgré les soupçons visant son entourage, Mohammed Mogouchkov a soutenu qu’il avait agi seul et que personne d’autre n’était au courant de son projet ou de sa volonté d’agir.

La décision en appel concernant la demande de constitution de partie civile de sa mère sera rendue mercredi.

Cette affaire demeure complexe et révèle plusieurs facettes. La planification minutieuse de l’attaque, les implications potentielles de l’entourage de l’assaillant, les convictions personnelles de Mohammed Mogouchkov ainsi que les conséquences familiales et judiciaires font de cet attentat un événement majeur aux multiples ramifications.

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Edité et mis en forme par Newcom.lu

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Kamala Harris prête à servir : Débat sur l’âge de Joe Biden ravivé

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Kamala Harris se déclare prête à servir, relançant le débat sur l’âge de Joe Biden

Entretien déterminant avec le Wall Street Journal

La vice-présidente américaine Kamala Harris a affirmé qu’elle était “prête à servir” son pays lors d’un entretien publié par le Wall Street Journal ce lundi 12 février. Cette déclaration survient alors que le débat sur l’âge du président Joe Biden refait surface de manière significative.

L’entretien en question, réalisé deux jours avant la publication des commentaires critiques d’un procureur américain portant sur la mémoire de Joe Biden âgé de 81 ans, a été un moment crucial dans la sphère politique américaine.

Réactions face aux commentaires du procureur Robert Hur

Le procureur spécial Robert Hur, chargé d’enquêter sur une affaire de documents classifiés en possession du président américain, a renoncé à engager des poursuites. Il a avancé, entre autres arguments, que condamner un “homme âgé à la mauvaise mémoire” serait une tâche difficile pour un jury.

Ces déclarations ont créé des remous au sein de la campagne électorale, à neuf mois de l’élection présidentielle de novembre. Cette élection devrait probablement opposer Joe Biden à l’ancien président républicain Donald Trump, âgé de 77 ans.

Sondages et perception de l’âge de Joe Biden

Les sondages actuels soulignent que l’âge du démocrate constitue son principal handicap auprès des électeurs, qui doutent de sa capacité à assumer un second mandat présidentiel. Les résultats des enquêtes d’opinion mettent en lumière cette problématique qui pourrait être déterminante lors des prochaines élections.

Kamala Harris prend la défense de Joe Biden

Dès la publication du rapport du procureur, Kamala Harris a pris la défense du président Joe Biden. Elle a vivement critiqué les “motivations politiques” attribuées au magistrat en question, tout en louant la gouvernance de Joe Biden.

La Constitution américaine prévoit que la vice-présidente ou le vice-président prenne les fonctions présidentielles en cas de décès ou d’incapacité du président en exercice. Cependant, cela ne garantit pas que Kamala Harris deviendrait automatiquement la candidate du Parti démocrate si Joe Biden se retirait de la course électorale pour une raison ou une autre.

Perspectives futures

À quelques mois d’une élection présidentielle cruciale, les discussions autour de la capacité de Joe Biden à briguer un second mandat se densifient. L’engagement de Kamala Harris et sa déclaration de disponibilité à servir pourraient peser dans les choix et les stratégies des acteurs politiques aux États-Unis.

Cette situation soulève des questions cruciales sur l’avenir de la politique américaine et sur les alternatives possibles en cas de changement majeur au sein de l’administration actuelle.

Pour rester informé sur cette actualité et d’autres événements politiques majeurs, suivez-nous sur Newcom.lu.

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Monde

Accident tragique à Steenbecque : Quatre morts dans une collision mortelle

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Accident tragique à Steenbecque : Quatre morts suite à un drame sur la route

Un terrible accident de la route a endeuillé la commune de Steenbecque dans le Nord de la France, non loin d’Hazebrouck, ce lundi 12 février. Selon les informations relayées par France Bleu Nord, un drame s’est produit lorsqu’une voiture a percuté un groupe de marcheurs sur un trottoir. Les victimes, qui étaient en train de faire une randonnée, ont été violemment fauchées par le véhicule.

Chronologie des événements :

Vers 9 heures du matin : Un conducteur perd le contrôle de sa voiture sur une route départementale.

Les faits : Le véhicule heurte brutalement un groupe de quatre personnes se trouvant sur le trottoir.

Bilan initial : Deux individus décèdent sur le coup.

Interventions médicales : Malgré les efforts de réanimation, une troisième personne perd la vie.

Transport en urgence : Une quatrième victime est conduite en urgence absolue au Centre Hospitalier Universitaire de Lille, mais succombe à ses blessures en début d’après-midi.

Déclarations officielles :

François-Xavier Bieuville, sous-préfet de Dunkerque, a précisé que :

“D’après les premières informations, un véhicule léger de tourisme a fait une embardée à la sortie du village. Le conducteur a perdu le contrôle du véhicule, qui est venu percuter quatre personnes sur le trottoir en train de faire une randonnée.”

Enquête en cours :

Placement en garde à vue : Le conducteur impliqué dans l’accident a été placé en garde à vue.

Circonstances : Selon ses premières déclarations, il aurait indiqué s’être endormi au volant.

État d’alcoolémie : Le sous-préfet a précisé que le conducteur n’était a priori pas en état d’ivresse.

Étendue des conséquences :

Ce tragique événement a causé la perte de quatre vies et a profondément bouleversé la communauté de Steenbecque.

Perspectives futures :

L’enquête poursuit son cours pour déterminer les circonstances exactes de cet accident et éclaircir les responsabilités impliquées.

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Proche-Orient

Opération nocturne à Rafah : Libération de deux otages israélo-argentins

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Tensions à Rafah : Nouvelles libérations d’otages et escalade de la violence

Les derniers événements à Rafah

La tension s’est intensifiée dans la nuit du dimanche 11 au lundi 12 février à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, avec une nouvelle montée de violence. Coincée entre la mer et la frontière avec l’Egypte, cette ville est devenue le refuge de centaines de milliers de civils fuyant la guerre. Le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a ordonné une offensive dans cette zone, prévue pour mercredi, tandis que le Hamas a averti que toute action militaire compromettrait les négociations concernant la libération des otages qu’il détient encore.

Libération des otages

Les otages israélo-argentins, Fernando Simon Marman (60 ans) et Luis Har (70 ans), enlevés au kibboutz Nir Yitzhak, ont été libérés par Israël. Ils ont été conduits au centre médical Sheba, à Ramat Gan, pour des examens médicaux initiaux et sont dans un état stable. Avant cette libération, Israël estimait que 132 otages étaient encore retenus à Gaza, dont 29 auraient trouvé la mort.

Déroulement de l’opération

L’opération de libération des otages a commencé à 1h49 (0h49 heure de Paris) dans un immeuble du centre de Rafah. Des échanges de tirs ont éclaté avec la présence de nombreux terroristes. L’armée israélienne a mené des frappes, entraînant la mort de plusieurs terroristes et d’un soldat israélien. Deux autres soldats ont également perdu la vie lors des frappes sur la ville.

Bilan humain et matériel

Selon le ministère de la Santé du Hamas, le nombre de victimes s’élève à environ 100 morts. Cependant, ce bilan n’a pas été confirmé par des sources sur place. Les dégâts matériels sont considérables, comme le rapporte l’AFP. Rafah, qui accueille actuellement 1,4 million de Palestiniens selon l’ONU, est confrontée à une crise humanitaire, avec des besoins urgents en aide alimentaire et médicale.

Contexte tendu à Rafah

Rafah représente le dernier bastion urbain où l’armée israélienne n’a pas encore pénétré. Les tensions sont exacerbées, Israël envisageant une offensive dans la région alors que le Hamas dénonce une guerre génocidaire et des pressions sur le peuple palestinien. La ville, qui abritait 280 000 habitants avant le conflit, a vu sa population multiplier par six suite à l’afflux de réfugiés cherchant à échapper aux combats ailleurs dans le territoire.

Conclusion

La libération des otages à Rafah, avec son lot de violences et de pertes humaines, souligne la fragilité de la situation dans la bande de Gaza. Les tensions entre Israël et le Hamas persistent, laissant craindre une escalade du conflit dans les jours à venir.

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