La faillite du groupe immobilier Cenaro continue de causer des difficultés aux acquéreurs
Des problèmes persistants un an après la faillite
Alors que certains litiges ont été résolus, de nombreuses familles restent confrontées à des difficultés suite à la faillite du groupe immobilier Cenaro. Un an après ce scandale, certaines situations demeurent non réglées, laissant les acquéreurs dans une impasse.
Me François Reinard, avocat représentant des clients affectés par la faillite de Cenaro, souligne que malgré les efforts de certains clients pour louer des biens et rembourser les intérêts sur les emprunts, d’autres se retrouvent dans une situation critique. Certains avaient même vendu leur bien pour investir dans les projets inachevés du groupe, rendant la situation encore plus complexe.
L’implication de l’assureur Stonefort Insurance SA
Le courtier EuroCaution et l’assureur Stonefort Insurance SA étaient garants pour plus de 20 immeubles de Cenaro, impliquant ainsi une centaine d’acquéreurs. Conformément à la loi, l’assureur avait le choix d’achever les projets ou de rembourser la quote-part déjà versée. Alessandro Rizzo, PDG d’Eurocaution, explique que cette dernière option a été retenue pour quatre projets. À ce jour, 55% des projets garantis sont clôturés, ce qui signifie que pour de nombreux acquéreurs, la situation s’est améliorée et certains ont pu emménager dans leur maison.
Cependant, Me Reinard représente 13 copropriétaires du projet “Cenaro Woods” à Wiltz, qui ont assigné l’assureur en justice pour refus d’exécuter la garantie d’achèvement. Le différend concerne également une prétendue exagération de la part du terrain dans les ventes de Cenaro, ce qui a compliqué davantage la situation pour les acquéreurs.
Enquête pour des actes criminels présumés
Suite à la faillite retentissante de Cenaro, une enquête pour abus de confiance, escroquerie, faux et usage de faux, abus de biens sociaux et banqueroute frauduleuse a été ouverte en 2023. Cette enquête a mené à l’arrestation de deux personnes, dont le fondateur du groupe, Christophe Chevallier. Bien que Chevallier ait été placé en détention préventive, il a depuis été libéré sous contrôle judiciaire, mais l’instruction reste en cours.
Les clients reprochent au garant ainsi qu’au notaire de ne pas les avoir informés de l’exagération de la part du terrain par Cenaro. EuroCaution se défend en affirmant ne faire qu’appliquer la loi. Toutefois, pour les cas non réglés, l’achèvement est en cours, ou le garant attend la résolution des ventes en état futur d’achèvement pour effectuer le remboursement, ce qui laisse certains acquéreurs dans une situation précaire.
Des défis persistants pour les acquéreurs
EuroCaution souligne également certains cas complexes où les acquéreurs refusent de devenir maîtres d’ouvrage, ce qui entrave la reprise des travaux. De plus, des litiges subsistent concernant le montant que le garant estime devoir rester à la charge des acquéreurs, créant ainsi des impasses financières pour ces derniers.
Dans l’ensemble, la situation post-faillite de Cenaro reste complexe, avec des conséquences prolongées pour de nombreuses familles ayant investi dans les projets immobiliers du groupe.
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