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Le plus grand portrait de Maradona sur un mur de Naples va disparaître : un symbole de la ville s’efface

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Le plus grand portrait de Maradona à Naples va disparaître

La fin d’une icône du street art à San Giovanni a Teduccio

Le portrait majestueux de Diego Maradona, mesurant 40 mètres de hauteur et peint par l’artiste napolitain Jorit AGOch en 2017, se dresse sur l’une des façades des immeubles de la Taverna del Ferro à San Giovanni a Teduccio, quartier réputé difficile de Naples. Cette œuvre a été devenue une attraction touristique, symbolisant la réussite sociale de Maradona dans cette ville où il avait remporté deux titres de champion d’Italie en 1987 et 1990.

Cependant, cette fresque artistique emblématique est vouée à disparaître. En effet, dans le cadre d’un plan de rénovation urbaine, les immeubles de la Taverna del Ferro, abritant 360 habitations, seront démolis pour laisser la place à des appartements plus confortables. Cette décision signifie la disparition inévitable de la fresque de Maradona, ainsi que celles de Niccolo, un adolescent autiste du quartier, et du Che Guevara sur l’autre versant.

Un symbole identitaire appelé à disparaître

Pour les habitants de San Giovanni a Teduccio, cette fresque représentait bien plus qu’une simple œuvre artistique. Elle symbolisait leur fierté et leur identité, transformant un quartier autrefois mal famé en un lieu de référence grâce à la présence de Maradona. C’était une manière pour eux de se distinguer et de faire rayonner leur communauté.

Vittorio, un habitant du quartier, exprime le sentiment partagé par de nombreux résidents : “Avant ce n’était que le Bronx et sa réputation mal famée. Depuis quelques années, c’était une fierté de pouvoir dire : ‘On se voit là où il y a Maradona.’ Mais d’abord les nouveaux appartements, et ensuite Maradona.”

Une perte artistique et sociale

L’artiste derrière cette œuvre, Jorit AGOch, également connu sous le nom de Ciro Cerullo, a réagi avec pragmatisme à cette nouvelle. Il exprime à la fois son chagrin et sa compréhension face à la décision de démolir les immeubles. Selon lui, cette fresque avait pour dessein de mettre en lumière le quartier du Bronx et de donner une voix aux habitants. Il précise : “Ce qui est fondamental, c’est le résultat obtenu. Les gens qui vivent dans le Bronx auront enfin des logements meilleurs. Et je suis certain que Diego en serait heureux, c’est l’énième miracle de Maradona.”

La disparition de cette fresque, véritable symbole artistique et social, soulève des questions sur l’impact de la rénovation urbaine sur la mémoire et l’identité des quartiers populaires. La transformation physique de l’espace urbain ne doit pas occulter l’importance de préserver les symboles qui donnent un sens à la vie des habitants.

Une page se tourne à San Giovanni a Teduccio, marquant la fin d’une époque où la présence imposante de Maradona sur les murs reflétait la fierté et l’appartenance d’une communauté.

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