Le président controversé Nayib Bukele remporte une victoire écrasante aux élections salvadoriennes
Une victoire contestée, malgré l’interdiction constitutionnelle de se représenter
Le président controversé d’El Salvador, Nayib Bukele, a remporté une victoire écrasante lors des élections présidentielles et parlementaires du pays, même si la Constitution lui interdit de briguer un deuxième mandat. Avec 70 % des votes dépouillés, le chef d’État conservateur a obtenu un impressionnant 83 % des voix, selon le Tribunal suprême électoral.
Un soutien populaire malgré les critiques
Nayib Bukele est connu pour sa politique autoritaire et sa répression sévère contre la criminalité. Malgré les critiques nationales et internationales concernant le non-respect des droits de l’homme et de la démocratie, il jouit d’une immense popularité parmi les électeurs salvadoriens.
Une consolidation du pouvoir
Sa formation politique, Nouvelles Idées, aurait également remporté au moins 58 des 60 sièges au Parlement, une majorité écrasante qui renforcerait encore davantage le pouvoir de Bukele dans le pays.
Défis constitutionnels et accusations d’autoritarisme
La réélection de Nayib Bukele est toutefois contestée puisque la Constitution salvadorienne interdit d’effectuer un deuxième mandat présidentiel. Cependant, des juges constitutionnels proches du président ont permis sa candidature pour un deuxième mandat. Pour contourner formellement cette interdiction, le président s’est retiré de la présidence pendant six mois, confiant l’intérim à une proche alliée, avant de revenir pour sa présumée prestation de serment.
Un règne controversé marqué par des mesures autoritaires
Depuis son arrivée au pouvoir en 2019, Nayib Bukele a mis en place plusieurs politiques controversées, notamment en faisant du Bitcoin une monnaie légale dans le pays. De plus, en mars 2022, il a décrété l’état d’urgence pour lutter contre les gangs criminels, restreignant ainsi certaines libertés fondamentales. Cette mesure a conduit à l’arrestation de plus de 75 000 membres présumés de ces groupes criminels.
Réactions au niveau international
L’Allemagne s’est jointe aux voix internationales appelant à la préservation des droits fondamentaux. Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a souligné que le combat contre la criminalité ne devrait pas se faire au détriment des droits de l’homme et de l’État de droit.
Perspectives d’avenir
Alors que Bukele prépare son nouveau mandat, de nombreuses voix s’élèvent pour dénoncer une nouvelle faiblesse des contre-pouvoirs et des mécanismes démocratiques. La consolidation du pouvoir de Bukele suscite des inquiétudes quant à l’avenir de la démocratie salvadorienne.
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