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“Tourisme de masse à Florence : l’accusation choquante d’une directrice de musée”

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Le Sur-tourisme à Florence : Une Ville “Prostituée” selon la Directrice d’un Grand Musée

Contexte et Déclaration Polémique

La directrice de la Galerie de l’Académie à Florence, Cecilie Hollberg, a suscité l’indignation en comparant la ville de Florence à une “prostituée” à cause du tourisme de masse qui l’aurait transformée. Ses déclarations ont été faites en marge d’un événement, où elle a exprimé son désir de voir Florence revenir à ses citoyens et échapper à l’emprise du tourisme. Elle a déploré que les rues soient envahies par des boutiques de souvenirs, et a exprimé un sentiment de désespoir face à la situation, déclarant qu’il était “déjà trop tard” pour la ville et qu’elle ne voyait “plus d’espoir” si des mesures n’étaient pas prises.

La directrice s’est par la suite excusée pour ses propos qualifiés d'”inappropriés”, reconnaissant l’amour qu’elle porte à la ville de Florence.

Réaction du Ministre de la Culture et Débats

En réaction à ces propos, le ministre italien de la Culture, Gennaro Sangiuliano, a qualifié les déclarations de Cecilie Hollberg de “graves et offensantes” pour Florence et l’Italie dans son ensemble. Il a menacé de prendre des mesures et a déclaré qu’il “évaluerait toutes les mesures appropriées” dans le cadre de la législation en vigueur.

Ces déclarations interviennent dans un contexte politique où le gouvernement nationaliste dirigé par le Premier ministre Giorgia Meloni est accusé de favoriser la nomination de personnes partageant ses opinions de droite à des postes culturels de premier plan.

L’année dernière, une mesure obligeant les chefs d’opéra à quitter leur poste à l’âge de 70 ans a été approuvée, suscitant des critiques quant à son impact potentiel sur la représentation étrangère dans ces fonctions.

Réactions Locales et Enjeux Nationaux

La réaction locale à ces propos a été vive, avec la maire adjointe de Florence, Alessia Bettini, interrogeant la comparaison de la ville à une prostituée en demandant si “les Florentins seraient les enfants d’une prostituée et les touristes les clients d’une prostituée ?”. L’ancien Premier ministre Matteo Renzi, également sénateur de Florence, a appelé Cecilie Hollberg à s’excuser ou à démissionner.

Au-delà de cette polémique, l’Italie fait face à des inquiétudes croissantes quant à l’impact du surtourisme, en particulier dans des villes comme Florence et Venise, où le centre historique est régulièrement bondé tout au long de l’année.

Mesures à Venise et Questions Globales sur le Surtourisme

À la suite d’avertissements de l’UNESCO concernant le risque de perdre son statut de site du patrimoine mondial, la ville de Venise a annoncé l’année dernière son intention de tester un système de billetterie pour contrôler le nombre de visiteurs, à partir du mois d’avril.

Ce débat souligne des questions plus larges sur l’impact du surtourisme dans les villes historiques, la préservation de leur patrimoine culturel et la qualité de vie pour les résidents locaux.

Le débat sur le surtourisme à Florence et en Italie dans son ensemble met en lumière des enjeux complexes, allant de la gestion des flux touristiques à la préservation de l’identité culturelle et du patrimoine historique des villes concernées.

Amélie Oudéa-Castéra, une figure de premier plan, a également évoqué une perception selon laquelle elle serait devenue le “symbole d’une caste privilégiée” à “abattre”.

Cette polémique met en lumière la nécessité d’aborder de manière équilibrée les défis posés par le tourisme de masse et la préservation des trésors historiques et culturels des villes telles que Florence et Venise.

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