Benjamin Netanyahu ordonne une offensive à Rafah

Une nuit de violences meurtrières

Dans une escalade de violences inquiétante, des frappes aériennes israéliennes ont ciblé la ville de Rafah, située à la frontière avec l’Égypte, provoquant la mort de 52 Palestiniens selon le Hamas, qui gouverne la bande de Gaza. En contrepartie, Israël a annoncé la libération de deux otages lors de cette opération.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a donné l’ordre à l’armée de se préparer pour une offensive sur Rafah, où une grande partie de la population palestinienne s’est réfugiée, selon les estimations de l’ONU. Le Hamas a mis en garde contre une éventuelle offensive, affirmant que cela compromettrait toute négociation pour la libération des autres otages encore détenus à Gaza.

Cependant, bien que les frappes de cette nuit ne marquent pas le début officiel de l’offensive redoutée par la communauté internationale, y compris les États-Unis, allié principal d’Israël, elles ont néanmoins touché plusieurs habitations et lieux de culte, faisant craindre une escalade majeure du conflit.

Réactions internationales face à la situation

Les États-Unis ont exprimé leur préoccupation à travers le président Joe Biden, exhortant Benjamin Netanyahu à garantir la sécurité des citoyens palestiniens. D’autres nations ont également mis en garde contre le risque accru d’une catastrophe humanitaire si une offensive majeure était lancée sur cette ville densément peuplée.

Rafah est devenue le refuge final pour de nombreux Palestiniens qui cherchent à échapper aux combats qui sévissent depuis quatre mois entre Israël et le mouvement islamiste Hamas. Avec une population estimée à 1,4 million de personnes selon l’ONU, surtout des déplacés internes, la ville est devenue un symbole de la détresse humaine dans cette région en proie aux conflits armés.

Les enjeux humanitaires et politiques

Déjà confrontée à des conditions de vie précaires, la population de Rafah fait face à une crise humanitaire grandissante avec le risque de famine et de propagation des épidémies, aggravées par les tensions régionales et les restrictions imposées par le blocus israélien.

Benjamin Netanyahu a déclaré que la « victoire était à portée de main » et a désigné Rafah comme le dernier bastion des éléments terroristes du Hamas. Il a également promis un passage sécurisé pour la population civile afin qu’elle puisse quitter la ville, mais sans préciser de destination ou de dispositif d’accueil pour les civils déplacés.

L’incertitude règne quant à l’évolution de la situation à Rafah et dans la région, avec des appels à la désescalade et à la retenue émanant de la communauté internationale. La question de la sécurité des civils et de la nécessité d’un règlement politique durable pour mettre fin aux souffrances des populations locales demeure au cœur des enjeux.

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