Frappes aériennes israéliennes tuent 18 Palestiniens à Rafah et Deir Al-Balah, Gaza
Bilan tragique des frappes israéliennes
Les frappes aériennes israéliennes ont tué 18 Palestiniens à Rafah et Deir Al-Balah, ont annoncé des responsables de la santé de Gaza samedi (3 février), dans les deux dernières villes de la bande de Gaza où les troupes n’avaient pas été déployées, ajoutant ainsi aux craintes des habitants quant à une éventuelle expansion de l’opération terrestre d’Israël.
Les responsables de la santé ont indiqué qu’une frappe aérienne israélienne sur une maison à Rafah, où plus de la moitié des 2,3 millions d’habitants de Gaza sont maintenant sans abri, a tué 14 personnes, dont des femmes et des enfants. Le ministère de la santé de Gaza a précisé que 4 autres personnes ont été tuées dans une frappe aérienne sur une maison à Deir Al-Balah.
Le ministère de la santé de Gaza a déclaré que les lourdes frappes israéliennes autour des deux principaux hôpitaux de la ville continuaient de compromettre les systèmes de santé et de mettre en danger la vie du personnel, des patients et des personnes déplacées qui y ont trouvé refuge.
Tensions persistent dans la bande de Gaza
Les combats se poursuivent contre les forces israéliennes à Gaza City, où les responsables de la santé ont signalé que deux personnes ont été tuées par des tirs de sniper. Par ailleurs, les forces israéliennes ont effectué des arrestations dans la banlieue sud de Tel Al-Hawa.
Les autorités israéliennes ont lancé une guerre contre le Hamas, le groupe militant qui gouverne la bande de Gaza, après une attaque, en octobre, sur le sud d’Israël par des militants du Hamas ayant entraîné la mort de 1 200 personnes et la prise en otage de 253 autres, dont plus de 100 sont toujours détenus, selon les estimations israéliennes.
L’armée israélienne a déclaré que ses forces ont tué des dizaines de combattants palestiniens dans le nord de la bande de Gaza.
Appels à un cessez-le-feu prolongé
Des médiateurs attendent une réponse du Hamas à une proposition de cessez-le-feu prolongé, rédigée la semaine dernière avec les chefs espions israéliens et américains et communiquée par l’Égypte et le Qatar. Il n’était pas clair quand les dirigeants du Hamas se rendraient au Caire pour y répondre.
Un bref cessez-le-feu en novembre n’a duré qu’une semaine, les militants ayant libéré 110 femmes, enfants et otages étrangers en échange de Palestiniens détenus dans les prisons israéliennes.
Chef du Hamas, Ismail Haniyeh a déclaré avoir discuté de la proposition de cessez-le-feu avec le chef du Jihad islamique, un allié du Hamas, et le chef du Front populaire de libération de la Palestine. Une déclaration du Hamas a souligné que “toute négociation devrait aboutir à une fin totale de l’agression, au retrait de l’armée d’occupation en dehors de la bande de Gaza, à la levée du siège”, ainsi qu’à la reconstruction, à la satisfaction des besoins de base de Gaza et à un échange complet des captifs.
Cependant, Israël soutient que le Hamas doit être éradiqué avant de retirer ses troupes ou de libérer les détenus, et son principal allié, les États-Unis, n’a pas encore fixé publiquement des objectifs remettant cela en question.
C’est un contexte de tensions exacerbées et de tragédies humaines inacceptables qui se poursuivent dans la bande de Gaza. Les enjeux sont élevés, et la quête d’une solution pacifique semble plus que jamais compromise.
