Tensions intensify between Myanmar and Bangladesh

Deux personnes tuées à la suite de bombardements depuis Myanmar

Au moins deux personnes ont été tuées au Bangladesh lundi suite à des tirs d’obus en provenance du Myanmar pendant des affrontements survenus là-bas.

(Photo: AFP/Tanbir Miraj)

Les gardes-frontières birmans fuient vers le Bangladesh

Au moins 95 gardes-frontières birmans, dont certains blessés, se sont enfuis au Bangladesh ces derniers jours alors que les affrontements s’intensifient entre les forces rebelles au Myanmar et le régime de la junte, ont déclaré des responsables au Bangladesh.

Depuis le coup d’État contre un gouvernement élu en 2021, la junte est confrontée à son plus grand défi, essayant de contenir une rébellion sanglante qui a vu des groupes anti-junte alliés, soutenus par un gouvernement parallèle pro-démocratie, prendre le contrôle de plusieurs postes militaires et villes.

Les gardes-frontières birmans sont entrés au Bangladesh avec leurs armes et 15 d’entre eux ont été blessés par balle lorsqu’ils ont franchi la frontière, a déclaré Shariful Islam, porte-parole des gardes-frontières du Bangladesh, ajoutant que les blessés ont été traités dans différents hôpitaux.

Les troupes des gardes-frontières birmans pourraient être logées dans le district voisin de Bandarban avant d’être renvoyées au Myanmar, a déclaré Mohammed Mizanur Rahman, commissaire des réfugiés et de la rapatriement, basé à Cox’s Bazar.

“Aid agency Doctors Without Borders (MSF) said they had treated 17 people wounded in the clashes on Sunday “following fighting at the Bangladesh-Myanmar border”.”All the patients had gunshot wounds”, MSF said Monday. “Two were in life-threatening condition, and five were seriously injured.”Local police chief Abdul Mannan said a Bangladeshi woman, identified as 48-year-old Hosne Ara, and an unnamed ethnic Rohingya man had been killed on Monday afternoon.

Des civils touchés par les affrontements

L’agence humanitaire Médecins Sans Frontières (MSF) a déclaré avoir traité 17 personnes blessées lors des affrontements dimanche “suite à des combats à la frontière entre le Bangladesh et le Myanmar”. “Tous les patients présentaient des blessures par balle”, a déclaré MSF lundi, “Deux étaient dans un état critique, et cinq étaient gravement blessés.” Le chef de la police locale, Abdul Mannan, a déclaré qu’une femme bangladaise, âgée de 48 ans, Hosne Ara, et un homme rohingya non identifié, avaient été tués lundi après-midi.

Les civils pris au milieu des affrontements

La tension est particulièrement palpable dans le district touristique du sud-est du Bangladesh de Cox’s Bazar, où vivent près d’un million de membres de la minorité musulmane en provenance du Myanmar, dans des camps de huttes en bambou et en plastique, après avoir fui une répression militaire en 2017.

Des habitants bangladais vivant à proximité de la frontière ont déclaré que des affrontements avaient éclaté de l’autre côté de la frontière la semaine dernière. Beaucoup ont envoyé leurs enfants chez des proches pour échapper au conflit.

Le ministre de l’Intérieur du Bangladesh, Asaduzzaman Khan, a déclaré dimanche que des policiers des gardes-frontières de l’État Rakhine voisin du Myanmar étaient “entrés sur notre territoire pour se protéger” avant l’avancée des combattants de l’Arakan Army (AA), l’un des trois groupes insurgés alliés qui se battent pour une plus grande autonomie dans l’État de Rakhine, à l’ouest du Myanmar.

Un porte-parole de la junte birmane n’a pas pu être joint pour commenter les affrontements.

L’alliance rebelle du Three Brotherhood Alliance du Myanmar, dont fait partie l’AA, a déclaré dimanche soir que des combattants de l’AA se battaient contre les forces des gardes-frontières du Myanmar près du Bangladesh.

En octobre, une alliance comprenant des insurgés de l’AA et d’autres combattants des minorités ethniques a lancé une offensive conjointe dans le nord du Myanmar, s’emparant de hubs commerciaux vitaux à la frontière chinoise.

Le mois dernier, l’alliance a annoncé un cessez-le-feu médiatisé par la Chine, mais celui-ci ne s’applique pas aux zones près de la frontière bangladaise et indienne, où les combats se poursuivent.