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“Privatisations en Italie: La bataille pour garder le contrôle de la Poste Italiane”

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Le gouvernement italien prévoit des privatisations pour réduire la dette publique

Objectif : réduire la dette publique

Le gouvernement italien dirigé par Giorgia Meloni prévoit de céder des parts dans des entreprises publiques à des investisseurs internationaux dans le but de récolter 20 milliards d’euros d’ici 2026. Cette initiative vise à freiner l’expansion de la dette publique, laquelle affiche le ratio le plus élevé de la zone euro après la Grèce.

Outre la Poste Italiane, l’État envisage de se désengager de certaines de ses parts dans la compagnie des chemins de fer Ferrovie dello Stato et dans le géant des hydrocarbures Eni. Ces entreprises représentent des actifs importants pour l’État italien, la Poste étant notamment très rentable grâce à ses activités d’assurance et de banque.

Privatisations sans compromettre le contrôle public

Malgré ces privatisations, le gouvernement affirme qu’il ne bradera pas les biens publics. Giorgia Meloni a déclaré que leur approche différerait de celle observée par le passé, lorsque les privatisations se traduisaient par des cadeaux accordés à des entrepreneurs chanceux. Elle a également souligné la volonté de l’État de conserver le contrôle sur ses actifs.

Initialement, le gouvernement envisageait de détenir une majorité de 51% dans la Poste, mais le ministre des Finances Giancarlo Giorgetti a évoqué la possibilité de réduire ce seuil minimal à 35%. Actuellement, le Trésor public détient 29,26% des parts dans Poste Italiane, auxquelles s’ajoutent les 35% détenues par la Caisse des dépôts italienne (CDP).

Critiques de l’opposition

Cette initiative de privatisations partielles a suscité des critiques de la part de l’opposition. Andrea Orlando, député du Parti démocrate (centre gauche), a déclaré que le gouvernement, tout en se réclamant de la patrie, commençait à vendre celle-ci, soulignant que, selon eux, la patrie ne se vend pas.

Objectifs du gouvernement

Malgré les critiques, Giorgia Meloni a exprimé la volonté de renforcer la présence de l’État dans les secteurs où cela s’avère nécessaire, citant notamment le cas de l’aciérie ex-Ilva, en proie à des difficultés financières.

Les premières étapes de ces privatisations ont été entreprises en novembre avec la cession de 25% du capital de Monte dei Paschi di Siena, une banque dont l’État détenait précédemment 64%, pour un montant de 920 millions d’euros. Cette décision visait à se conformer aux réglementations de la Commission européenne en matière d’aides d’État.

Perspectives économiques

Les objectifs du gouvernement italien sont clairs : réduire le ratio de la dette publique de 140,2% à 139,6% du PIB d’ici 2026 grâce aux rentrées anticipées des privatisations. Cependant, certains observateurs demeurent sceptiques quant à l’impact réel de ces mesures. Nicola Nobile du cabinet Oxford Economics a souligné que ces privatisations ne constituent pas un remède structurel pour réduire la dette, qualifiant cette initiative de “goutte d’eau dans l’océan”.

Le gouvernement italien est confronté à une croissance économique faible et à des taux d’intérêt élevés, ce qui complique la réduction de la dette publique, amplifiée par des politiques de primes écologiques généreuses.

Conclusion

En somme, le gouvernement italien dirigé par Giorgia Meloni envisage des privatisations d’envergure visant à réduire la dette publique du pays. Alors que l’opération vise à lever 20 milliards d’euros d’ici 2026, elle suscite des critiques de l’opposition et des doutes quant à son efficacité à résoudre structurellement le problème de la dette publique.

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