Les États-Unis n’ont pas informé à l’avance l’Irak des récentes frappes contre des cibles pro-iraniennes en Irak
Le département d’État américain a clarifié que les États-Unis n’ont pas préalablement informé le gouvernement irakien des récentes frappes menées contre des cibles pro-iraniennes en Irak, malgré les déclarations antérieures suggérant le contraire. Les frappes ont été menées en représailles à une attaque ayant coûté la vie à trois soldats américains en Jordanie, près des frontières irakienne et syrienne.
Absence de notification préalable à l’Irak
Le porte-parole adjoint du département d’État, Vedant Patel, a informé la presse que le gouvernement irakien n’avait pas été informé préalablement des frappes, mais qu’il avait été notifié immédiatement après leur exécution. Il a également souligné que le gouvernement irakien ainsi que les autres pays de la région avaient pris connaissance de la possibilité d’une riposte suite à l’attaque contre les soldats américains.
Les frappes en question ont ciblé des forces d’élite iraniennes et des groupes armés pro-Iran en Syrie et en Irak, et ont été exécutées en réponse à l’attaque du 28 janvier.
Réactions de l’Irak et des États-Unis
Les frappes américaines ont suscité la condamnation de l’Irak, qui a dénoncé une violation de sa souveraineté et remis une lettre de protestation au chargé d’affaires américain à Bagdad. Cette réaction fait suite aux déclarations initiales du porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison-Blanche, John Kirby, laissant entendre que les autorités irakiennes avaient été informées “avant” les frappes, déclenchant ainsi la colère de Bagdad.
John Kirby a fait part de ses excuses, expliquant qu’il avait répondu avec les informations disponibles au moment de sa déclaration. Il a insisté sur le fait que les États-Unis n’avaient pas fait de mystère quant à leur intention de répondre aux attaques contre leurs troupes, et qu’ils avaient formellement notifié l’Irak selon la procédure appropriée.
Contexte et tensions régionales
La relation entre les États-Unis et l’Irak reste hautement sensible, d’autant plus que près de 2500 soldats américains sont déployés en Irak dans le cadre de la coalition formée en 2014 pour lutter contre le groupe jihadiste État islamique (EI). Par ailleurs, le premier ministre irakien, Mohamed Chia al-Soudani, a entamé des discussions avec Washington concernant l’avenir de la coalition, visant à obtenir un calendrier pour un retrait progressif des forces américaines.
Ces événements surviennent dans un contexte de tensions régionales exacerbées par le récent conflit entre Israël et le Hamas palestinien dans la bande de Gaza.
Activités hostiles envers les forces américaines
Depuis la mi-octobre, plus de 165 frappes de drones et tirs de roquettes ont visé les positions américaines en Irak et en Syrie. La plupart de ces attaques ont été revendiquées par une nébuleuse de groupes armés pro-Iran, regroupés sous le nom de “Résistance islamique en Irak”.
La situation sécuritaire demeure tendue, avec des attaques récurrentes dirigées contre les forces américaines et leurs alliés dans la région.
Conclusion
Les récentes frappes américaines en Irak et en Syrie, en représailles à l’attaque ayant occasionné la mort de trois soldats américains, ont suscité des réactions diverses, notamment en ce qui concerne la communication entre les États-Unis et l’Irak. Les tensions régionales et les activités hostiles perpétrées contre les forces américaines continuent de soulever des préoccupations quant à la stabilité et à la sécurité dans la région.