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“Kosovo impose l’euro, risquant une crise avec la Serbie – les conséquences diplomatiques et politiques”

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Les Serbes du Kosovo devront utiliser l’euro dès le 1er février

Pristina met en place une nouvelle politique monétaire

Dès le 1er février, les Serbes du Kosovo devront utiliser l’euro comme monnaie, abandonnant ainsi le dinar serbe. Cette décision, prise par le gouvernement de Pristina, risque de compromettre le processus de négociation entre le Kosovo et la Serbie.

L’euro obligatoire, une mesure contestée

La nouvelle réglementation prévoit que “la seule monnaie acceptée pour les paiements en espèces ou les transactions au Kosovo est l’euro”. Cette politique intervient alors que le dinar serbe était jusque-là toléré dans les zones majoritairement serbes du Kosovo.

Une source potentielle de tensions

Cette interdiction risque de raviver les tensions dans les villes et villages habités principalement par des Serbes, où de nombreuses personnes perçoivent leurs salaires ou retraites en dinars. La fermeture des banques du Nord du Kosovo est déjà perçue comme un inconvénient majeur par la population, contrainte à des trajets plus longs pour effectuer leurs opérations bancaires en Serbie.

Réactions de la Serbie et des Occidentaux

Belgrade, qui n’a jamais reconnu l’indépendance du Kosovo, soutient la communauté serbe au Kosovo via des emplois et des aides financières, avec environ 120 millions d’euros alloués chaque année. Pour de nombreux observateurs, cette mesure semble être une stratégie du Premier ministre kosovar Albin Kurti pour saboter le processus de négociation avec la Serbie.

De son côté, le gouvernement serbe considère cette décision comme une provocation qui compromettrait sérieusement les négociations en cours pour normaliser les relations entre Belgrade et le Kosovo.

Plusieurs gouvernements occidentaux, dont la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni, l’Italie et les États-Unis, ont également exprimé leur préoccupation concernant l’impact de cette réglementation, notamment sur les écoles et les hôpitaux. Ils ont appelé à suspendre l’entrée en vigueur de la mesure afin de permettre une transition adéquate et une communication claire avec la population concernée.

Pristina maintient sa position

Malgré les critiques, les autorités kosovares maintiennent leur position, présentant cette nouvelle règle comme un moyen de lutter contre la corruption, le blanchiment d’argent et la circulation de fausse monnaie. Le vice-Premier ministre, Besnik Bislimi, a souligné que cette mesure permettrait de contrôler les flux d’argent non réglementés en provenance de Serbie.

Il semble donc que cette décision pourrait avoir des répercussions sérieuses sur les relations entre le Kosovo et la Serbie, ainsi que sur la vie quotidienne des populations concernées.

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