Attaque du Hamas en Israël : Sabine Taasa témoigne pour que “le monde sache”

Une tragédie inimaginable

Sabine Taasa, une Française expatriée en Israël, s’apprête à revenir à Paris pour témoigner lors de la cérémonie en hommage aux victimes françaises de l’attaque du Hamas en Israël. Cette tragédie a profondément bouleversé sa vie, la confrontant à la perte de son mari et de son fils aîné.

Originaire de Neuilly-sur-Seine, Sabine Taasa, âgée de 48 ans, s’est installée en Israël en 1992. En 2002, elle emménage avec son mari Gil dans le village de Netiv Haassara, situé à proximité de la bande de Gaza. Le 7 octobre, leur vie bascule lorsque des commandos armés du Hamas attaquent leur village, semant la terreur parmi les habitants.

Son mari, qui était pompier, tente de repousser les assaillants, protégeant au péril de sa vie deux de leurs enfants. Il décède tragiquement sous les yeux de sa femme et de ses enfants, laissant derrière lui un acte héroïque qui sauva la vie de ses deux enfants. Cette attaque a également coûté la vie à leur fils aîné, Or, âgé de 17 ans, abattu sur la plage Zikim, non loin de leur domicile.

Un cri de détresse face à l’horreur

Après avoir vécu l’horreur de cette attaque, Sabine Taasa se retrouve dans l’incapacité de joindre les secours pour ses enfants grièvement blessés. Elle filme alors la scène, tentant désespérément d’alerter son entourage via une vidéo poignante. Dans cette vidéo, ses deux fils gisent sur un lit, couverts de sang, pendant que Sabine Taasa implore à l’aide, désemparée face à l’absence de réponse des secours.

Elle parvient finalement à être évacuée avec trois de ses enfants, son petit Shay âgé de 8 ans, les deux autres étant blessés. Avant de quitter le village, elle prend le temps de faire ses adieux à son mari défunt, emporté par ce terrible événement. Cette tragédie prend une dimension encore plus insoutenable lorsqu’elle apprend la mort de son fils aîné Or, abattu avec d’autres personnes sur la plage Zikim, un véritable cauchemar qui vient s’ajouter à son insoutenable épreuve.

L’impact dévastateur de l’attaque

Cette attaque du Hamas a laissé des cicatrices indélébiles, non seulement dans la vie de Sabine Taasa et de sa famille, mais également au sein de la communauté. L’ampleur de cette attaque sans précédent a coûté la vie à plus de 1160 personnes, majoritairement des civils, selon les données officielles israéliennes scrutées par l’AFP. En réponse à cette escalade de violence, Israël a lancé une offensive aérienne et terrestre sur le territoire, causant la mort de plus de 27 000 personnes, en grande majorité des femmes, des enfants et des adolescents, selon le dernier bilan du ministère de la Santé du Hamas.

Face à cette tragédie, Sabine Taasa s’est retrouvée contrainte de quitter temporairement Netiv Haassara pour s’installer à Netanya, une décision motivée par sa volonté de rester forte pour ses trois garçons et de témoigner de la vérité. Son récit poignant, marqué par le sacrifice héroïque de son mari et la perte cruelle de son fils aîné, vise à sensibiliser le monde entier sur la réalité de cette attaque et sur les conséquences dévastatrices sur sa famille et sur l’ensemble de la communauté.

Une voix pour la vérité et la justice

Sabine Taasa souhaite que le récit de sa tragédie puisse éclairer l’opinion publique sur les événements tragiques du 7 octobre et donner un visage aux victimes de cette attaque. Sa détermination à raconter son histoire, marquée par le courage de son mari et le drame de la perte de son fils aîné, vise également à rendre hommage aux 42 citoyens français ou franco-israéliens qui ont perdu la vie lors de cette attaque.

Son témoignage ne se limite pas à son expérience personnelle, mais s’étend à une volonté de dénoncer les souffrances endurées par de nombreuses familles touchées par cette tragédie. Sa voix se fait ainsi le porte-voix de toutes les victimes, incarnant un cri de détresse face à l’horreur vécue le 7 octobre.

Sabine Taasa s’engage à ne pas laisser l’oubli recouvrir la mémoire des victimes et à poursuivre son combat pour la vérité, la justice, et le devoir de mémoire. Son récit, au-delà du drame personnel, se veut le reflet d’une quête universelle de lumière sur un événement tragique, perpétré dans l’ombre de l’horreur et du deuil.