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Feux de forêt au Chili : Bilan tragique de 112 morts

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Les Feux de Forêt Dévastateurs au Chili Font Au Moins 112 Morts

La Tragédie des Incendies au Chili

Les incendies dévastateurs qui font rage dans le centre du Chili ont fait au moins 112 morts le dimanche 4 février, selon le président Gabriel Boric, qui a averti que ce nombre augmenterait “de manière significative” alors que les équipes fouillent les quartiers dévastés.

Les secouristes continuent de lutter contre les incendies dans la région côtière touristique de Valparaiso, en pleine vague de chaleur intense, avec des températures atteignant 40 degrés Celsius pendant le week-end.

Abraham Mardones, un soudeur qui a fui sa maison en feu à Vina del Mar, a déclaré à l’AFP qu’il avait à peine échappé à l’incendie qui a rapidement ravagé une colline vendredi, détruisant plusieurs pâtés de maisons de la ville balnéaire.

“Nous avons regardé de nouveau et le feu était déjà sur nos murs. Il n’a fallu que 10 minutes. La colline entière a brûlé”, a-t-il dit. “Le feu a tout consumé – les souvenirs, le confort, les maisons. Je n’ai rien eu d’autre que ma combinaison et une paire de baskets qui m’ont été offertes en cadeau”, a déclaré Mardones à l’AFP. “Je n’ai pu sauver que mon chien.”

À son retour dimanche, il a déclaré avoir découvert plusieurs voisins décédés dans les flammes. Des amis sont passés en camion, “transportant les corps brûlés de leur frère, de leur père, de leur fille”.

Le ministère de l’Intérieur a déclaré tard dimanche que l’institut médico-légal avait reçu 112 victimes décédées, dont 32 ont été identifiées, et que 40 incendies étaient encore actifs dans le pays.

S’exprimant plus tôt à Quilpue, une communauté dévastée sur une colline près de Vina del Mar, Boric avait annoncé un bilan de 64 morts, mais avait déclaré : “nous savons qu’il va augmenter de manière significative”, ajoutant que c’était la plus grande catastrophe du pays depuis un séisme et un tsunami en 2010 qui avaient fait 500 morts.

Le maire de Vina del Mar, Macarena Ripamonti, a déclaré aux journalistes que “190 personnes sont toujours portées disparues” dans la ville.

“Pas une seule maison n’a été laissée ici”, a déclaré Lilian Rojas, 67 ans, à l’AFP, parlant de son quartier près du jardin botanique de Vina del Mar, qui a également été détruit par les flammes.

Boric, qui a rencontré des survivants des incendies dans un hôpital de Vina del Mar dimanche, a déclaré l’état d’urgence, s’engageant à fournir un soutien gouvernemental pour aider les victimes.

Selon le service national de la protection civile SENAPRED, près de 26 000 hectares avaient été brûlés dans les régions centrales et du sud d’ici dimanche.

Avec le soutien de 31 hélicoptères et avions de lutte contre l’incendie, quelque 1 400 pompiers, 1 300 militaires et volontaires luttent contre les flammes.

Le directeur de SENAPRED, Alvaro Hormazabal, a déclaré que les conditions météorologiques allaient “continuer à être compliquées”, notant que des dizaines d’incendies étaient toujours hors de contrôle.

Les autorités ont imposé un couvre-feu, et des milliers de personnes dans les zones touchées ont été priées d’évacuer leur domicile.

Dans les collines autour de Vina del Mar, des journalistes de l’AFP ont vu des pâtés entiers de maisons détruites.

Certains des morts étaient vus gisant sur la route, recouverts de draps.

Les incendies, qui font rage depuis des jours, ont contraint les autorités à fermer vendredi la route reliant la région de Valparaiso à la capitale Santiago, à environ 1,5 heures de route, alors qu’un énorme nuage de fumée entravait la visibilité.

Des images publiées en ligne par des automobilistes bloqués montraient des montagnes en flammes à l’extrémité de la célèbre “Route 68” menant à la côte pacifique.

Selon la ministre de l’Intérieur, Carolina Toha, les incendies du week-end ont été “sans aucun doute” l’événement incendiaire le plus meurtrier de l’histoire du Chili.

“Il s’agissait d’un enfer”, a déclaré Rodrigo Pulgar, de la ville d’El Olivar, à l’AFP. “J’ai essayé d’aider mon voisin … ma maison commençait à brûler derrière nous. Il pleuvait des cendres.”

Lors de son allocution dominicale, le pape François, originaire de l’Argentine voisine, a appelé à des prières pour les “morts et blessés dans les incendies dévastateurs au Chili”.

Les incendies sont attisés par une vague de chaleur estivale et une sécheresse affectant le sud de l’Amérique du Sud, causées par le phénomène météorologique El Niño, alors que les scientifiques avertissent qu’une planète en réchauffement a accru le risque de catastrophes naturelles telles que la chaleur intense et les incendies.

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