La Chandeleur : Origines, traditions et superstitions
Une tradition ancrée dans l’histoire chrétienne
Chaque année, le 2 février, la Chandeleur est célébrée à travers la dégustation de crêpes. D’origine chrétienne, cette tradition trouve ses racines dans la présentation de Jésus par Marie au temple de Jérusalem, 40 jours après sa naissance. Cette célébration, tout comme l’Épiphanie, a été intégrée au calendrier chrétien par l’Église catholique.
L’association entre la fête de la présentation de Jésus au Temple et les “chandelles” a été établie en 472 par le pape Gélase 1er. À cette époque, des processions aux flambeaux se déroulaient le 2 février, et le Pape offrait des galettes aux pèlerins allumant et portant des chandelles à Rome. Les crêpes actuelles sont ainsi les héritières de ces galettes consommées par les Romains.
Selon Nadine Crétin, historienne des fêtes spécialisée en anthropologie religieuse, la Chandeleur est liée à la notion de lumière, évoquée par un vieillard nommé Siméon lors de la présentation de l’enfant Jésus au temple. Cette célébration chrétienne s’est donc approprié des rituels païens en lien avec la lumière, pratiqués au cours du mois de février. Ces rituels consistaient à marquer la période de rallongement des jours en dégustant des crêpes, rappelant par leur forme et leur couleur le soleil.
Superstitions et coutumes populaires
La Chandeleur n’est pas seulement une fête religieuse, elle est également empreinte de superstitions et de coutumes populaires. Selon une croyance populaire, le fait de ne pas confectionner de galettes le 2 février conduirait à une mauvaise récolte de blé l’année suivante. De plus, il était de rigueur, lors de la préparation des crêpes, de les faire sauter pour la première fois de la main droite tout en tenant un Louis d’or dans la main gauche, ce geste étant censé assurer prospérité pour l’année à venir.
Si l’allumage des chandelles a perdu de son importance au fil du temps, la tradition de déguster des crêpes reste bien ancrée dans les pratiques contemporaines.
Il est intéressant de constater comment les traditions, qu’elles soient d’origine religieuse ou profanes, continuent à imprégner notre quotidien et à nous relier à un héritage ancestral.
