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Canicule à Paris : Risques de chaleur extrême aux Jeux Olympiques 2024

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La Durabilité des Jeux Olympiques de Paris 2024 Face aux Menaces Climatiques

Préoccupations Climatiques pour les Jeux Olympiques de Paris 2024

Alors que la chaleur étouffante de l’été semble inconcevable en plein hiver à Paris, la possibilité d’une canicule record lors des Jeux Olympiques de 2024 suscite des inquiétudes parmi les organisateurs. Une récente étude basée sur des simulations climatiques visant à anticiper les pires canicules lors des Jeux de Paris 2024 a attiré l’attention. Les résultats ont averti que la capitale française était confrontée à un risque non négligeable de températures extrêmement élevées, dépassant l’épisode de canicule historique de 2003.

Pascal Yiou, auteur principal de cette étude publiée en décembre dans le journal Npj Climate and Atmospheric Science, a déclaré à l’AFP : “Au cours des 20 dernières années, le climat a changé et l’idée était de prévenir les décideurs que quelque chose de pire que ce qui s’est passé en 2003 pourrait se reproduire, que c’est possible.” Il a ajouté que “au 20e siècle, il n’était pas possible de dépasser ce record, mais désormais, non seulement nous pouvons l’égaler, mais le surpasser avec une probabilité assez élevée, de l’ordre de 1/100.”

En outre, une étude publiée en mai dernier dans le journal Lancet Planet Health a révélé que Paris présentait les taux de mortalité liés à la chaleur les plus élevés parmi 854 villes européennes, en partie en raison de son manque d’espaces verts et de sa densité de population. Ces statistiques ont été fortement influencées par les événements de 2003 qui ont entraîné la mort de 15 000 personnes, la plupart étant des personnes âgées vulnérables vivant seules, ce qui a suscité une profonde réflexion nationale.

Préparation et Sensibilisation des Organisateurs

Les organisateurs des Jeux olympiques de Paris 2024, prévus du 26 juillet au 11 août, ainsi que les Jeux paralympiques qui commencent à la fin du mois d’août, affirment qu’ils sont “pleinement conscients” des risques liés au climat pour les Jeux. Ils ont déclaré à l’AFP : “Les vagues de chaleur et les événements météorologiques extrêmes sont des facteurs que nous prenons en compte et pour lesquels nous nous préparons autant que possible, afin de prendre les mesures nécessaires.”

Des simulations ont été effectuées par les équipes opérationnelles pour évaluer les conséquences de la modification des horaires de certains événements en plein air afin d’éviter la chaleur en milieu de journée. Les épreuves d’athlétisme, notamment le marathon, ainsi que le tennis ou le beach-volley, sont considérées comme étant vulnérables aux effets de l’ensoleillement intense et des températures élevées. De plus, les jeunes et les athlètes en forme pourraient être plus résistants que les spectateurs qui risquent de faire face à des files d’attente pour accéder aux sites et éventuellement des heures sans abri dans les stades en plein air.

Préoccupations et Mesures Prises

Une autre préoccupation concerne le village olympique situé dans le nord de Paris, construit sans climatisation dans le cadre des efforts visant à établir de nouvelles normes environnementales pour les Jeux de Paris. Au lieu de cela, les immeubles en bordure de la rivière sont équipés d’un système de refroidissement géothermique naturel, ainsi que des pare-soleil, des espaces plantés et une ventilation naturelle. Ils garantissent une température intérieure d’au moins 6,0 degrés Celsius inférieure à celle à l’extérieur – quelque chose considéré comme insuffisant par certains pays participants.

En réponse à ces préoccupations, les organisateurs français proposent désormais de fournir des climatiseurs portables aux délégations visiteuses à leurs frais. Les organisateurs des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 assurent que des mesures sont prises pour anticiper et faire face aux conditions météorologiques extrêmes, tout en tenant compte des conséquences potentielles du changement climatique.

Expériences Précédentes et Adaptations des Athlètes

Les Jeux olympiques d’été de Tokyo, considérés comme les plus chauds de l’histoire, ont été marqués par des températures régulièrement au-dessus de 30 degrés Celsius combinées à une humidité de 80 %. En dépit de diverses mesures anti-chaleur, notamment des stations de brumisation, de nombreux athlètes ont eu du mal à supporter la chaleur, notamment le joueur de tennis russe Daniil Medvedev qui s’est demandé à voix haute sur le court s’il allait mourir. Face à ces défis, de nombreux athlètes s’adaptent au changement climatique en suivant des entraînements par temps chaud, soit dans des camps à l’étranger, soit dans des bulles spécialement conçues capables d’augmenter artificiellement la chaleur et l’humidité.

Conclusion

Alors que la planète fait face à des défis sans précédent en matière de changement climatique, les Jeux olympiques de Paris 2024 se retrouvent au cœur de ces enjeux. Les organisateurs doivent non seulement être conscients des risques potentiels liés aux conditions météorologiques extrêmes, mais également prendre des mesures proactives pour atténuer ces risques. La durabilité environnementale et la sécurité des participants et des spectateurs sont des priorités incontournables dans la préparation de ce grand événement sportif mondial.

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