Le Guatemala envisage des liens commerciaux formels avec la Chine
Le 5 février 2024, le nouveau ministre des Affaires étrangères du Guatemala, Carlos Ramiro Martinez, a déclaré à Reuters que le pays envisageait de développer des liens commerciaux formels avec la Chine, tout en maintenant ses relations avec Taïwan. Cette décision pourrait avoir un impact majeur sur les relations internationales dans la région.
Maintien des relations avec Taïwan
Malgré le désir d’établir des relations commerciales avec la Chine, le ministre Carlos Ramiro Martinez a insisté sur le fait que le Guatemala continuerait à travailler avec Taïwan à des niveaux similaires à ceux actuels. Cette déclaration intervient dans un contexte où de nombreux pays choisissent de soutenir la Chine au détriment de Taïwan, que Pékin revendique comme faisant partie de son territoire.
Le président Bernardo Arevalo, qui a pris ses fonctions mi-janvier, a exprimé son intention de lutter contre la corruption et d’établir des relations avec la Chine. Cette déclaration met en lumière les changements potentiels dans la politique étrangère du Guatemala sous la nouvelle administration.
Recherche de débouchés commerciaux
Le ministre Martinez a également mentionné l’intérêt du Guatemala à établir une relation commerciale avec la Chine, en cherchant à développer des débouchés pour les produits guatémaltèques sur le marché chinois. Il a évoqué la possibilité de créer un “bureau des intérêts commerciaux” qui faciliterait la recherche de marchés chinois pour les produits guatémaltèques.
Il a toutefois souligné que cette démarche n’était pas dirigée contre Taïwan ou les États-Unis, souhaitant ainsi atténuer toute inquiétude quant à un éventuel changement de partenariat commercial majeur.
Vision à long terme
L’initiative du Guatemala de rechercher des liens commerciaux avec la Chine s’inscrit dans une dynamique internationale complexe, marquée par la rivalité entre Pékin et Washington. Alors que de plus en plus de pays se tournent vers la Chine pour des opportunités commerciales, le Guatemala semble chercher à diversifier ses partenariats économiques.
Les implications de cette décision pourraient être significatives, non seulement pour les relations bilatérales entre le Guatemala, la Chine et Taïwan, mais aussi pour l’équilibre des alliances politiques en Amérique latine et au niveau mondial.
La volonté affichée par le Guatemala d’établir des relations commerciales avec la Chine témoigne des changements géopolitiques en cours, et il sera intéressant de suivre l’évolution de cette situation dans les mois à venir.
