Expert suisse critique le système de santé scolaire luxembourgeois
Qualité du système de santé scolaire remise en question
Un expert suisse, Pierre-André Michaud, professeur honoraire à l’Université de Lausanne et consultant en santé scolaire auprès de l’OMS, a récemment évalué le système de santé scolaire luxembourgeois. Bien que qualifié de “luxueux” en raison de sa qualité indéniable, Michaud a soulevé des imperfections dans le fonctionnement du ministère de la Santé en matière de santé à l’école lors de sa mission au Grand-Duché. Il a présenté un rapport au ministère de la Santé, auquel la ministre, Martine Deprez, a prêté une oreille attentive.
Des visites médicales insuffisantes
Michaud a souligné que bien que les visites médicales régulières à l’école soient louables, leur durée, limitée à dix minutes, est insuffisante. Il préconise plutôt un bilan de santé complet à l’âge de 4 ou 5 ans, suivi de deux autres bilans au début et au milieu de l’adolescence. Selon le rapport, le bien-être physique et émotionnel des élèves est étroitement lié à leur réussite scolaire.
Services médico-scolaires pour 50 000 élèves
Chaque année, environ 50 000 jeunes élèves bénéficient des services médico-scolaires au Luxembourg. Ces services revêtent une importance primordiale, car, dans certains cas, l’école est le seul endroit assurant le suivi médical d’un enfant. Cependant, Michaud déplore que, même dans un pays tel que le Luxembourg, le médecin scolaire ne doive pas remplacer le médecin de famille. Il a également souligné que 34 % des enfants sont en situation de précarité ou de risque de précarité, faisant de l’école un lieu essentiel pour le dépistage et le suivi médical.
Des examens remis en question
Bien que le Luxembourg excelle dans le dépistage des troubles visuels, des problèmes dentaires, et dans le suivi du statut vaccinal des élèves, le professeur suisse remet en question la systématisation de certains petits examens proposés aux élèves. Il pointe du doigt l’utilité d’examens tels qu’un test urinaire pour détecter le diabète, soulignant qu’un tel test devrait être effectué de manière beaucoup plus fréquente pour être efficace. De même, le suivi des élèves atteints de maladies chroniques, telles que la mucoviscidose ou l’épilepsie, doit maintenir un lien avec la classe en cas d’hospitalisation.
Réorienter certaines activités pour l’avenir
Le rapport présenté par Michaud vise à encourager les responsables à réfléchir à la réorientation de certaines activités. La ministre Martine Deprez s’est engagée à prendre en compte ces recommandations afin de mettre en place un nouveau paradigme de santé scolaire. Il est clair que le Luxembourg manque de moyens logistiques et humains pour répondre à cet enjeu, et des renforcements des dispositifs sont nécessaires. Michaud insiste également sur le renforcement de la coopération entre les enseignants et les professionnels de la santé.
Défis à relever
Le rapport soulève plusieurs défis, notamment celui de l’éducation sexuelle, que Michaud estime ne pas devoir être confiée à un enseignant non formé. En outre, la santé mentale occupe une place prépondérante et doit être surveillée dès le plus jeune âge. Ainsi, bien que de nombreux défis se présentent, il est impératif de les relever pour une santé scolaire optimale pour les enfants de 4 à 18 ans, soit un quart de la population du pays.
En conclusion, le rapport de l’expert suisse met en lumière la nécessité d’une révision en profondeur du système de santé scolaire au Luxembourg.
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