Un septuagénaire se suicide lors de son procès pour le meurtre de son épouse

Un drame judiciaire à Thionville

Un homme de 78 ans, Gérard Lang, se trouvant en procès pour avoir étranglé sa femme en 2019, a été retrouvé mort ce mardi à Thionville, mettant ainsi fin à son procès qui avait débuté la veille.

Le suicide de l’accusé

Gérard Lang, qui comparaissait libre, a mis fin à ses jours avant la reprise de son procès ce mardi. La présidente de la cour d’assises de la Moselle, Delphine Chojnacki, a fait part de cette tragique nouvelle en fin de matinée, conduisant à l’extinction de l’action publique. Son corps a été retrouvé sur les bords de la Moselle, confirmant son décès par un médecin légiste.

Le contexte du procès

L’accusé était jugé pour le meurtre de sa femme, perpétré dans le sous-sol de leur domicile à Kanfen, près de la frontière luxembourgeoise. Arrêté peu de temps après les faits, l’homme avait reconnu son crime lors de sa garde à vue, dans le cadre d’une situation de divorce complexe.

L’audience avait commencé lundi avec la présence de l’accusé, qui semblait avoir des difficultés à entendre ou comprendre les accusations portées contre lui. Son avocat, Me Thomas Hellenbrand, avait d’ailleurs sollicité à plusieurs reprises le renvoi du procès en raison de ces difficultés.

Réactions des avocats

Suite au décès de son client, Me Hellenbrand a exprimé son point de vue, soulignant l’aspect humain de la situation, tandis que Me Ulysse Gobert, avocat des parties civiles, s’est dit attristé par cette issue, soulignant que cette affaire reste un drame pour toute la famille.

Un cas qui interroge

La libération sous contrôle judiciaire de Gérard Lang, dans le cadre de la crise sanitaire de la Covid-19 en raison de son âge, soulève des questions sur la manière dont la justice appréhende les situations impliquant des personnes âgées.

Le contexte des féminicides en France

Le cas de Gérard Lang s’inscrit dans un contexte plus large de violences faites aux femmes en France. En effet, en moyenne, un féminicide se produit tous les trois jours dans le pays. Le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti, a récemment avancé le chiffre de 94 féminicides en 2023, en baisse par rapport à l’année précédente, mais cette annonce est accueillie avec scepticisme par les associations féministes.

Conclusion

La tragique fin du procès de Gérard Lang soulève de nombreuses questions autour de la manière dont la justice appréhende les situations impliquant des personnes âgées et des cas de violence conjugale. Les réactions des avocats et les chiffres concernant les féminicides en France mettent en lumière l’importance de ces enjeux sociétaux qui nécessitent une réflexion approfondie et des actions concertées dans le futur.