Attentat d’Arras : L’attaquant revendique son attaque contre le professeur Dominique Bernard

Contexte de l’attaque

L’attentat d’Arras survenu le 13 octobre 2023 a choqué la France. Aujourd’hui âgé de 21 ans, l’assaillant, Mohammed Mogouchkov, a déclaré lors de ses interrogatoires en novembre et janvier qu’il avait délibérément ciblé son ancien professeur de lettres, Dominique Bernard. Selon lui, cette attaque visait à s’attaquer au symbole de l’amour de la France. D’après des éléments dont l’AFP a eu connaissance, Mogouchkov a expliqué que le choix de Dominique Bernard en tant que cible était intentionnel. Il considérait que le professeur incarnait les valeurs de la République, de la démocratie, ainsi que des droits de l’homme.

Planification de l’attaque

Mohammed Mogouchkov a affirmé avoir planifié l’attaque de manière délibérée une à trois semaines à l’avance. Il a effectué des repérages les vendredis précédents, acheté deux couteaux pliants (l’un la veille, l’autre sept jours avant l’attaque) et choisi d’agir un vendredi, considéré comme le jour avec la plus grande symbolique de l’islam. Cependant, il a précisé que les “moments” qui ont suivi le “premier coup de couteau” à Dominique Bernard étaient improvisés.

Absence de motivations spécifiques avec les autres victimes

Bien que Mohammed Mogouchkov affirme avoir intentionnellement ciblé l’enseignant Dominique Bernard, il a également blessé trois autres personnes le jour de l’attaque. Cependant, il a déclaré avoir refusé de les tuer par “pitié de les voir mourir ou se faire tuer en état de mécréance”. De plus, il a souligné qu’il n’avait jamais visé de femme.

Implications sur l’entourage de l’assaillant

Dans le cadre de l’enquête, le jeune frère et le cousin de Mohammed Mogouchkov, âgés de 16 et 15 ans respectivement, ont également été interrogés. Son frère est suspecté de complicité d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste, notamment suite à une discussion où il répond aux questions de Mohammed sur le maniement des couteaux. Le cousin, quant à lui, a été contacté par le frère de l’assaillant, soupçonnant une “action violente” ou un “départ pour le jihad” de la part de Mohammed.

Réactions de l’entourage

Leur père, également fiché S pour radicalisation islamiste, a été expulsé de France vers la Russie en 2018. Déclarant condamner le geste de son fils depuis l’Arménie, il continue à susciter l’attention des enquêteurs, notamment en raison de la découverte de plusieurs armes dans la cave du domicile familial.

Développements futurs

À l’heure actuelle, l’entourage de l’assaillant continue à susciter l’intérêt des enquêteurs. Le frère aîné de Mohammed, Movsar, est incarcéré pour ne pas avoir dénoncé un projet d’attentat aux abords de l’Élysée, bien qu’il ne soit pas poursuivi à ce stade pour l’attaque d’Arras. La mère de Mohammed, quant à elle, a demandé à se constituer partie civile, se considérant comme une victime collatérale de l’attentat.

La suite des développements judiciaires autour de cette affaire sera suivie avec attention.

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Avec AFP