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Scandale de munitions à l’unité d’élite KSK : l’ancien commandant s’exprime devant le tribunal

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Ancien commandant de l’unité d’élite KSK en procès pour une affaire de munitions

Des accusations portées contre l’ancien commandant

Le Brigadegeneral Markus Kreitmayr, ex-commandant de l’unité d’élite allemande Kommando Spezialkräfte (KSK), comparaît devant le tribunal de Tübingen pour avoir apparemment autorisé des soldats à restituer de la munition présumée volée de manière anonyme. Il est accusé de non-assistance à l’enquête en vertu de l’article 40 du code pénal militaire, une accusation similaire à celle d’entrave à la justice.

Les allégations contre Kreitmayr

La Staatsanwaltschaft (parquet) affirme que lors de l’inventaire annuel de munitions pour l’année 2019, des manquants importants ont été remarqués dans le stock de munitions du KSK à Calw, à l’ouest de Stuttgart, pour une valeur d’environ 28 000 euros. Des milliers de munitions manquaient. Le rapport d’inventaire aurait été porté à la connaissance du brigadier général, qui aurait alors décidé d’autoriser les soldats à restituer de la munition en toute impunité et de manière anonyme. Selon le parquet, cette restitution anonyme aurait rendu impossible la poursuite de ces infractions. En fin de compte, plus de munitions auraient été restituées que celles qui avaient été volées.

La défense de Kreitmayr

L’accusé a déclaré devant le tribunal qu’il n’avait aucune raison de penser qu’un délit avait été commis. Il a soutenu qu’il était conscient d’évoluer dans une zone grise sur le plan disciplinaire, mais qu’il considérait comme primordial que la munition de l’unité d’élite ne tombe pas entre de mauvaises mains. Il a souligné qu’en présence d’indices pertinents, il aurait agi différemment.

Les témoignages

Lors du procès, le responsable du décompte responsable de l’inventaire a également déposé. Il a expliqué que chaque cartouche était normalement comptée individuellement selon des règles claires, et que le décompte devait être effectué dans un délai de dix jours ouvrables. Lors de l’inventaire de décembre 2019, des déficits significatifs et parfois des excédents ont été constatés. Des efforts pour corriger les erreurs et des recomptages supplémentaires ont été entrepris.

Contexte et enjeux

Le KSK est une unité d’élite de la Bundeswehr, chargée de missions telles que la libération et le sauvetage d’otages à l’étranger, ainsi que la défense nationale et collective. Le commando avait été ordonné par un programme de réforme à la suite d’incidents à caractère d’extrême droite. Il convient de noter que Kreitmayr a dirigé le KSK de juin 2018 à août 2021.

Répercussions politiques

L’affaire des munitions au sein du KSK a suscité de vives réactions au sein de la classe politique allemande. Le procès est prévu pour se dérouler jusqu’à fin février, avec trois autres dates d’audience programmées.

Article rédigé par AFP, dpa:240202-99-842571/5

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