Réouverture des autoroutes en France : certaines portions encore coupées
Effets des annonces du Premier ministre sur les blocages agricoles
La récente annonce du Premier ministre a eu des conséquences immédiates sur les barrages agricoles en France. Alors que le mot d’ordre de “lever les barrages” émanant de la FNSEA et des Jeunes agriculteurs commence à produire des effets, certains blocages persistent, notamment initiés par la Confédération paysanne, qui montre une résistance. Selon France Bleu, le troisième syndicat agricole est toujours présent sur six blocages, notamment dans l’Isère, en Loire-Atlantique et dans le Vaucluse. D’après l’AFP, quelques autres points isolés ont l’intention de maintenir les barrages jusqu’à samedi, tandis que des groupes isolés souhaitent prolonger les blocages jusqu’au début du Salon de l’agriculture le 24 février.
Levée des barrages et rétablissement du trafic sur certaines autoroutes
Aux abords de Paris, les premiers effets des annonces de Gabriel Attal commencent à se manifester. Selon les données du service de suivi du trafic routier Sytadin, toutes les autoroutes coupées ces derniers jours ont été rouvertes à la circulation ce vendredi. Vinci Autoroutes mentionne notamment que l’A10 reliant Paris à Bordeaux est de nouveau praticable depuis 12h30.
Le président de la section FNSEA des Hauts-de-France, Simon Ammeux, signale que les tracteurs qui bloquaient l’A1 à proximité de l’aéroport de Paris-Charles de Gaulle “sont sur la route du retour”. De même, le convoi d’agriculteurs parti d’Agen pour bloquer le marché de Rungis, composé d’environ 150 tracteurs et 300 personnes, reprendra sa route vers le Lot-et-Garonne samedi matin, après une pause nocturne aux environs de Limoges ce vendredi soir.
La préfecture de l’Oise a annoncé la réouverture intégrale des autoroutes A1 et A16 dans les deux sens de circulation. De plus, le pont de Cheviré à l’ouest de Nantes a également été libéré par les agriculteurs. Dans la Sarthe, les barrages ont été levés dès jeudi soir, suivant les consignes de la FNSEA et des Jeunes agriculteurs.
Blocages persistants et réparation des dégâts
Néanmoins, certains blocages perdurent. Par exemple, le barrage installé sur l’A43 au niveau de Saint-Quentin-Fallavier, dans l’Isère, est toujours d’actualité à l’initiative de la Confédération paysanne. La même situation est observée sur l’A7, à hauteur de Saint-Rambert d’Albon et Chasse-sur-Rhône. Toutefois, le préfet de la Drôme envisage une “réouverture partielle de l’A7 dans les prochaines heures depuis le Vaucluse jusqu’à Tain-l’Hermitage, dans les deux sens de circulation”.
Des blocages ont été levés dans plusieurs départements, mais les autoroutes ne sont pas encore rouvertes à la circulation. Par exemple, sur l’A49 dans la Drôme, à hauteur de Bourg-de-Péage, des dégâts occasionnés par les agriculteurs nécessitent des travaux de remise en état pour rendre la chaussée réutilisable au plus vite. De même, le barrage qui coupait l’A6 au péage de Villefranche-sur-Saône a été abandonné après cinq jours de blocage. La circulation sur l’A89 a été rétablie, mais seulement dans le sens allant de Clermont-Ferrand vers Lyon.
Situation en Occitanie et nouvelles manifestations
La situation s’améliore en Occitanie, où les blocages d’autoroutes autour de Toulouse ont été levés dans la matinée de ce vendredi, de même qu’autour de Montauban et Agen, où les agriculteurs ont quitté les lieux très tôt. Pourtant, de nouveaux barrages sont signalés dans les Pyrénées-Orientales, notamment dans la commune de Prades au rond-point du Canigou. Selon France Bleu, un barrage filtrant est prévu entre 16 heures et 21 heures.
Dans les Bouches-du-Rhône, le blocage de l’autoroute A51, secteur d’Aix-en-Provence, persiste ce vendredi et devrait se poursuivre pour une durée “indéterminée”. Face à ces blocages persistants, Vinci Autoroutes souligne que dans les zones concernées, le réseau secondaire reste particulièrement saturé en raison du report de trafic, recommandant ainsi de bien s’informer avant tout déplacement.
Cette situation soulève des préoccupations sur l’impact des blocages sur la circulation et l’économie, et suscite des inquiétudes quant à la durée et l’ampleur des répercussions. Le suivi attentif de ces événements est nécessaire pour évaluer au mieux les développements futurs.
