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Relaxe de François Bayrou dans l’affaire des assistants parlementaires: un tournant politique important

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François Bayrou relaxé dans l’affaire des assistants parlementaires européens

Une décision judiciaire qui clarifie l’avenir politique du président du Modem

Le tribunal correctionnel de Paris a rendu un verdict ce lundi 5 février relaxant François Bayrou, président du Modem, dans l’affaire des assistants parlementaires européens. Cette décision a été motivée par le “bénéfice du doute”. Pour François Bayrou, cette décision vient éclaircir son horizon politique, bien qu’il ait préféré ne pas aborder le sujet à la sortie de l’audience. Il a déclaré : “On va attendre quelques minutes, quelques heures pour réfléchir à cet avenir”, ajoutant : “je ne suis pas là pour réfléchir à de la politique, après une épreuve de cette ampleur, ce n’est pas le plus important (…) moi ce que je vois, ce sont les sept années qui viennent de s’écouler et ce qu’il y avait d’injustice dans ce procès.”

Dans cette affaire de détournement de fonds publics, deux autres prévenus ont également été relaxés. Cependant, huit autres, dont cinq ex-eurodéputés, ont été condamnés à des peines allant de 10 à 18 mois de prison avec sursis, des amendes de 10.000 à 50.000 euros et à deux ans d’inéligibilité avec sursis.

Une opportunité politique pour François Bayrou

La décision de relaxe de François Bayrou arrive à un moment opportun, alors que des nominations gouvernementales pourraient être annoncées “lundi ou mardi”, selon les dires d’un conseiller de l’exécutif à l’AFP. Bien que cette hypothèse ait été qualifiée de “rumeurs”, elle avait évoqué la possibilité d’inclure le président du MoDem, âgé de 72 ans, dans ces nominations.

L’affaire des assistants parlementaires européens a perturbé les plans du triple candidat à l’élection présidentielle, dont le soutien a été déterminant dans l’élection d’Emmanuel Macron en 2017. Son retour au gouvernement en 2017, après vingt ans d’absence, a été de courte durée, puisqu’il a quitté la place Vendôme peu après l’ouverture de l’enquête. Depuis lors, la doctrine d’Emmanuel Macron a évolué, permettant à des ministres de rester en poste jusqu’à la tenue de leur procès.

Une voie désormais libre

En effet, Éric Dupond-Moretti, ministre de la Justice, a été relaxé le 29 novembre pour prise illégale d’intérêts. Le ministre du Travail, Olivier Dussopt, a comparu pour favoritisme et a été évincé lors du remaniement juste avant la décision qui l’a relaxé le 17 janvier, bien que le parquet financier ait fait appel.

François Bayrou, lors d’un entretien dans l’émission Le Grand Jury à l’été dernier, s’était déjà exclu de la course à Matignon, déclarant “Je ne suis pas aujourd’hui dans ce jeu-là, parce que nous allons avoir à l’automne un procès totalement infondé, totalement injuste à mes yeux”. Désormais, la voie qui mène au gouvernement est libre, de même que celle qui mène à la course présidentielle.


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