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Barrage de manifestants agriculteurs en France: les expulsions forcées suscitent la controverse

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Tensions agricoles en France : Les barricades levées mais la colère persiste

Des barrages routiers levés mais des agriculteurs frustrés

Après les annonces du gouvernement, la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) et les Jeunes agriculteurs ont appelé les agriculteurs à mettre fin à leurs actions de blocage. Les barrages de la Confédération paysanne, dont celui du péage de Saint-Quentin-Fallavier dans l’Isère, ont également été levés par les forces de l’ordre, suscitant la frustration et l’incompréhension parmi les exploitants. Certains d’entre eux regrettent une expulsion forcée, alors que la Confédération paysanne espérait maintenir le barrage jusqu’au lundi 5 février.

Isabelle Douillon, une agricultrice du Rhône, a déclaré à l’AFP : « On a résisté comme on a pu, on est les seuls à avoir appelé à continuer la lutte ». André Bouchut, militant de la Confédération paysanne, a exprimé sa déception en regrettant un « deux poids, deux mesures ». Ces sentiments contrastent avec le calme ayant caractérisé la levée du barrage isérois, au cours de laquelle certains agriculteurs ont même entonné des chants.

Réactions à l’évacuation forcée

Les réactions à l’évacuation forcée des blocages agricoles ont été vives. Un militant de la Confédération paysanne a fait part de son indignation sur Twitter en déclarant : « Le gouvernement ne connaît que la répression ». De même, la branche lyonnaise du collectif écologiste Les Soulèvements de la terre a critiqué la décision des forces de l’ordre et de la préfecture, soulignant l’absence de dégradations ou de violences lors de la manifestation.

Jean-François Guitton, secrétaire général de la Confédération paysanne en Loire-Atlantique, a déploré l’évacuation de la centrale d’achats de Leclerc à Saint-Etienne-de-Montluc, affirmant que les forces de l’ordre ont exigé un contrôle d’identité de toutes les personnes présentes, ce qui n’avait pas été le cas pour les autres blocages. Malgré cette évacuation, la lutte ne semble pas prête de s’arrêter, avec des représentants de la Confédération paysanne affirmant qu’ils continueront à défendre leurs revendications en matière environnementale et sociale.

Contestations et incompréhensions

La préfecture de Loire-Atlantique a justifié l’évacuation du site en raison des « troubles à l’ordre public et des risques de pénuries et de pertes de produits frais », précisant qu’un individu s’était rebellé et avait été interpellé pour outrage et rébellion. Néanmoins, la Confédération paysanne a exprimé son indignation face au « choix du gouvernement de traiter différemment les mobilisations et les organisations syndicales », remettant en question les consignes données par le ministre de l’Intérieur aux forces de l’ordre au cours du mouvement.

Les barrages de l’A43 et de la Sca Ouest étaient les deux derniers encore en place, mais la Confédération paysanne a indiqué poursuivre des actions ce samedi, notamment à Nice, Blois et Lille, pour dénoncer la politique agricole du gouvernement.

La levée des barrages n’a pas apaisé la colère des agriculteurs, et la contestation se poursuit. Les récentes annonces du gouvernement, notamment l’abandon du projet Ecophyto visant la réduction des pesticides, continuent de susciter des inquiétudes au sein du milieu agricole.

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