France

Baisse de l’activité sexuelle des Français : quelles en sont les causes ?

Published

on

La baisse de l’activité sexuelle en France : les chiffres et les enjeux

Une activité sexuelle en recul

Depuis cinquante ans, les indicateurs concernant l’activité sexuelle des Français n’ont jamais été aussi bas. Selon une étude de l’Ifop pour Lelo, la proportion de personnes ayant eu un rapport au cours des douze derniers mois est tombée à 76 % en moyenne, soit 15 points de moins qu’en 2006.

La récession sexuelle concerne particulièrement les jeunes de 18 à 24 ans, parmi lesquels plus d’un quart admettent ne pas avoir eu de rapport sexuel en un an, soit cinq fois plus qu’en 2006.

De même, la fréquence hebdomadaire des rapports sexuels a également baissé : 43 % des Français affirment faire l’amour une fois par semaine, contre 58 % en 2009. Cette baisse est encore plus marquée chez les jeunes, avec seulement 52 % d’entre eux déclarant avoir des rapports sexuels une fois par semaine.

Une dissociation entre conjugalité et sexualité

Pourtant, ces chiffres ne sont pas nécessairement une mauvaise nouvelle lorsqu’on les analyse en profondeur. En effet, ils mettent en lumière une tendance à la dissociation entre conjugalité et sexualité. De moins en moins de femmes se plient au devoir conjugal, et la proportion de personnes déclarant pouvoir vivre avec quelqu’un sans avoir de rapport sexuel est en progression.

Ainsi, 54 % des femmes adultes et 42 % des hommes affirment pouvoir continuer à vivre avec quelqu’un dans une relation purement platonique. De plus, 16 % des Français en couple admettent ne pas ou ne plus avoir d’intimité physique avec leur conjoint.

La fin de la “normalité sexuelle”

Cette étude met en évidence une proportion croissante de Français qui parviennent à s’affranchir d’une certaine “normalité sexuelle” et des injonctions sociales liées à une vie sexuelle intensive. Selon François Kraus, directeur de l’expertise Genre et Sexualités de l’Ifop, les décennies 2010-2020 marquent l’amorce d’un nouveau cycle où la contrainte à avoir une vie sexuelle normée se fait moins forte.

Multiples facteurs en cause

Cependant, la baisse de l’activité sexuelle ne peut être attribuée à une seule cause. Chez les célibataires, l’absence de partenaire attractif est une raison fréquemment évoquée, citée par 63 % des personnes interrogées. De plus, certains hommes justifient cette situation par leur incapacité à plaire et à trouver des partenaires sexuels.

Par ailleurs, l’enquête évoque également l’impact des écrans sur la sexualité, notamment chez les jeunes couples vivant ensemble. En effet, la moitié des hommes de moins de 35 ans reconnaissent avoir déjà évité un rapport sexuel pour regarder une série ou un film, et un pourcentage similaire préfère les jeux vidéo ou les réseaux sociaux au sexe.

En définitive, cette étude révèle une évolution significative des comportements sexuels en France, marquée par une dissociation croissante entre conjugalité et sexualité, ainsi qu’une volonté de se libérer des normes imposées en matière de vie intime.

Pour plus d’informations, suivez-nous sur Newcom.lu

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Tendance

Exit mobile version