Défis d’infrastructure : les ports sud-africains face à des difficultés croissantes
Les ports sud-africains, censés bénéficier du déroutement des voyages des navires de conteneurs loin de la mer Rouge, sont confrontés à des difficultés croissantes en matière de capacité. Contrairement aux prévisions, il n’y a pas suffisamment d’espace pour que les navires puissent accoster, encore moins pour se ravitailler.
Des ports parmi les plus inefficaces au monde
Selon la Banque mondiale, les ports à conteneurs d’Afrique du Sud figurent parmi les plus inefficaces en raison de lacunes en matière d’infrastructures. L’opérateur portuaire Transnet a vu ses pertes dépasser les 300 millions de dollars en 2023. Les défaillances portuaires et ferroviaires coûteraient jusqu’à 19 milliards de dollars à l’économie chaque année.
Le port de Durban, principal port à conteneurs d’Afrique du Sud, a particulièrement du mal à faire face à l’augmentation du trafic dérouté de la mer Rouge, les navires devant attendre jusqu’à vingt jours pour obtenir de l’espace d’accostage. Certaines compagnies maritimes ont choisi de faire appel aux ports namibiens ou mauriciens à la place.
Analyse d’une analyste des risques politiques et économiques
Marisa Lourenco, analyste indépendante des risques politiques et économiques axée sur l’Afrique australe, offre un éclairage sur les difficultés en matière d’infrastructures en Afrique du Sud et sur la manière dont le manque d’investissement et de maintenance des infrastructures clés rend les ports du pays non compétitifs.
Fermeture de la frontière entre le Burundi et le Rwanda : impact sur le commerce
Le Burundi a fermé sa frontière avec le Rwanda, une décision qui, bien que motivée par des considérations politiques, a interrompu le commerce entre les deux pays voisins.
En 2022, les exportations du Rwanda vers le Burundi s’élevaient à 3,8 millions de dollars. Les commerçants, transporteurs et fabricants rwandais sont désormais à la recherche de nouveaux marchés, comme le rapporte Diana Iriza.
Ouganda : Nouvel outil pour améliorer la qualité des céréales
Certains des exportations de maïs de l’Ouganda vers le Kenya et le Soudan du Sud se sont avérés contaminés par des aflatoxines, entraînant une interdiction temporaire. La contamination découle de protocoles de post-récolte et de stockage inadéquats.
Une campagne ciblant de multiples parties prenantes à travers la chaîne de valeur alimentaire est désormais en cours pour améliorer la qualité et la sécurité des céréales.
