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Chaos politique au Sénégal : Adoption d’une loi visant à repousser l’élection présidentielle

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Le Parlement sénégalais adopte le report de l’élection présidentielle dans un climat de tension

Adoption du report de l’élection présidentielle

Le Parlement sénégalais a adopté, dans un contexte de grande confusion, le projet de loi visant à repousser l’élection présidentielle au 15 décembre 2024. La séance de vote s’est déroulée en l’absence des députés de l’opposition, et la loi a été approuvée à l’unanimité par les 105 députés présents, après l’évacuation manu militari de plusieurs députés de l’opposition obstruant le vote. Des affrontements physiques entre députés ont également été rapportés.

Tensions et réactions dans le pays

La décision du report de l’élection présidentielle a été marquée par de vives tensions au Sénégal. Des rassemblements sporadiques à l’appel de l’opposition ont été dispersés par les forces de sécurité à l’aide de gaz lacrymogènes. Des manifestants ont exprimé leur opposition à cette décision, qualifiant le président Macky Sall de dictateur.

Le quartier du Plateau, où siège l’Assemblée nationale, a été le théâtre de confrontations entre les protestataires et les forces de sécurité, créant ainsi un climat d’instabilité rare dans le pays.

Contexte et justification du report de l’élection

Le report de l’élection présidentielle, initialement prévue le 25 février, a été justifié par la nécessité d’éviter une instabilité institutionnelle et des troubles politiques graves. Il vise également à permettre une reprise complète du processus électoral, prenant en compte des éléments tels que la saison des pluies entre juillet et novembre et les grandes fêtes religieuses. Cette décision a suscité un tollé parmi les candidats qualifiés, la société civile et les milieux religieux, alimentant ainsi des accusations de “coup d’État constitutionnel”.

Réactions internationales

Cette crise politique au Sénégal a suscité des réactions à l’échelle internationale. Des organisations telles que Human Rights Watch ont exprimé leur inquiétude, mettant en garde contre les risques pour la démocratie dans la région. L’histoire récente du Sénégal comme un modèle de démocratie en Afrique de l’Ouest est remise en question, et des craintes d’une nouvelle vague de violences ont été évoquées, se référant aux troubles survenus en mars 2021 et juin 2023 qui ont entraîné de nombreuses pertes humaines et arrestations.

Opposition et critiques du pouvoir

L’opposition a vivement critiqué cette décision de reporter l’élection présidentielle, dénonçant une dérive autoritaire du pouvoir en place. Les opposants soupçonnent un plan visant à éviter une défaite électorale inévitable et à prolonger la présidence de Macky Sall, en dépit de son engagement antérieur de ne pas se représenter.

Conclusion and Future Implications

Cette crise politique au Sénégal, traditionnellement perçu comme un modèle de stabilité démocratique en Afrique de l’Ouest, suscite un climat d’incertitude et de méfiance envers les institutions politiques. La décision controversée de reporter l’élection présidentielle et les tensions qui en découlent pourraient avoir des implications majeures sur la stabilité du pays à court et à long terme.

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