Réaction en Afrique de l’Ouest suite au retrait de certains pays de l’ECOWAS
Un retrait historique
Depuis l’annonce du retrait de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) par le Burkina Faso, le Mali et le Niger, la nouvelle a suscité de nombreuses réactions. Cette décision, justifiée par les autorités comme étant le résultat d’une analyse approfondie de l’institution et de ses conséquences potentielles, a été annoncée par le Premier ministre burkinabè, Apollinaire Joachim Kyélem de Tambèla, à Ouagadougou le jeudi 1er février.
Une critique envers l’ECOWAS
Le Premier ministre a souligné que l’ECOWAS ne répondait plus aux aspirations des peuples du Sahel, ce qui rendait l’alliance avec l’Autre Espace Schengen (AES) nécessaire. Il a également condamné les sanctions imposées par l’ECOWAS à son pays, au Mali et au Niger, tout en accusant le bloc de ne pas avoir assisté ses États membres.
Il a déclaré : “Au lieu d’une CEDEAO du peuple, l’organisation est devenue un outil technocratique qui s’est finalement détourné des aspirations légitimes des peuples de l’Afrique de l’Ouest. Pour preuve, nous avons noté l’indifférence de la CEDEAO lorsque nos courageux peuples ont été massacrés, ou lorsque nos concitoyens ont subi des crises humanitaires, ou encore face aux nombreuses tentatives de déstabilisation de nos États.”
Notification du retrait
Le Burkina Faso a annoncé avoir notifié sa décision aux 15 pays membres de la CEDEAO. Les pays de l’Autre Espace Schengen ont appelé leurs populations à se mobiliser en soutien à cette décision dans les prochains jours.
Contexte politique
Ce retrait de l’ECOWAS par le Burkina Faso, le Mali et le Niger n’est pas une surprise complète, notamment suite au coup d’État au Niger survenu en juillet dernier. Il a été justifié principalement par le fait que l’ECOWAS ne répondrait plus aux besoins des populations sahéliennes.
Implications futures
Ce retrait soulève plusieurs questions sur l’avenir des relations entre les pays de l’ECOWAS et ceux de l’Autre Espace Schengen, ainsi que sur l’impact sur la stabilité politique et économique de la région. Il est clair que cette décision historique aura des répercussions importantes et nécessitera un suivi attentif pour en évaluer tous les aspects.
La communauté internationale surveillera de près l’évolution de cette situation et les initiatives qui seront prises pour gérer les conséquences de ce retrait sur la coopération régionale en Afrique de l’Ouest.