Les États-Unis imposent des sanctions à trois sociétés soudanaises pour leur rôle présumé dans le financement de la guerre
Les États-Unis ont annoncé mercredi l’imposition de sanctions à l’encontre de trois sociétés soudanaises accusées de financer le conflit dévastateur qui sévit dans le pays. Parmi les entités ciblées figurent la Banque Alkhaleej et Al-Fakher Advanced Works, toutes deux sous le contrôle des Forces de soutien rapide (RSF), une milice paramilitaire. De plus, Zadna International, liée à l’armée soudanaise, fait également l’objet de sanctions, selon le communiqué du département du Trésor américain.
Le département du Trésor a affirmé dans son communiqué que ces trois sociétés avaient joué un rôle dans la déstabilisation de la paix, de la sécurité et de la stabilité au Soudan, en se livrant à des activités telles que le blanchiment d’argent et la collecte de fonds à travers les exportations d’or.
Ces sanctions s’inscrivent dans le cadre d’une stratégie plus large visant à freiner le conflit qui dure depuis neuf mois, et qui a entraîné la perte tragique de plus de 12 000 vies et contraint près de huit millions de personnes à fuir leur domicile, selon les rapports de l’ONU.
Le général Abdel Fattah Al-Burhan, commandant de l’armée soudanaise, a appelé mardi à une offensive à grande échelle contre les RSF, exprimant son désintérêt pour le dialogue, le jugeant inutile. Tant l’armée soudanaise que les RSF ont été accusées de crimes de guerre par le gouvernement américain et divers groupes de défense des droits civiques, accusations vigoureusement niées par les deux parties.
La situation reste complexe alors que les efforts internationaux s’intensifient pour faire face à la grave crise humanitaire au Soudan.